Trouver des financements pour créer son entreprise fait partie du passage obligé de la majorité des créateurs d'entreprise. Les organismes financiers n'ont pas pour vocation de prendre le risque à la place de leurs clients et les garanties demandées dépassent trop souvent les disponibilités des postulants.
Les réussites des enseignes permettent aux banques d'analyser les dossiers de demandes liées à une création en franchise plus favorablement. Même s'il n'existe pas encore de solution miracle les banquiers ont le regard tourné vers la franchise parce qu'ils ont conscience qu'il s'agit d'un marché structuré, plus facile à appréhender.
L'expérience de la BAD (Banque Africaine de Développement) montre tout l'intérêt de la profession. Parallèlement, la Banque Centrale Populaire, comme l'explique M. El Ouardi étudie de près ce modèle d'affaires pour intégrer dans ses offres de crédit la dimension structurante de la franchise.
Difficile toutefois de créer un modèle de financement spécifique à la franchise sans tenir compte des spécificités liées à l'activité principale des réseaux On ne peut créer une grille de financement qui convienne à des réseaux aussi différents que la restauration rapide, le prêt-à-porter, les surfaces alimentaires, les sociétés de services.
Cependant, un créateur qui s'appuie sur une enseigne qui a fait la preuve de son expertise par la démultiplication de son concept, aura des arguments forts pour défendre son projet.
Mais n'oublions pas non plus que la personnalité, l'expérience du créateur est un élément non seulement déterminant pour la réussite de l'entreprise, mais également pour le banquier.
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Entretien avec Monsieur M. El Ouardi
Directeur Général de la Banque Centrale Populaire
Un dossier réalisé par Yves SASSI, en collaboration avec la Direction des Investissements à l'occasion des Intégrales de la Franchise de Casablanca les 8 et 9 Octobre 2004