Marie-Christine Fauré a ouvert le 1er février 2008 une franchise Capvie à Tours. Elle répond aux questions de l'Observatoire de la Franchise.
Mélanie Kessous : Quel a été votre parcours professionnel?
Marie-Christine Fauré : Pendant 25 ans, j'ai exercé différentes responsabilités commerciales et managériales. J'ai débuté ma carrière en Espagne dans l'agro-alimentaire, j'ai ensuite intégré une société américaine de composants électroniques et, enfin, j'ai exercé au sein du groupe LVMH pendant 12 ans. Durant ma carrière, j'ai subi deux licenciements économiques qui m'ont amenée à me poser un certain nombre de questions. A 50 ans, pour anticiper ma reconversion, et compléter ma formation initiale, j'ai suivi un master en "management et création de PME". Devenir chef d'entreprise m'est en effet apparu comme la solution la plus adaptée à mes besoins.
Pourquoi avoir choisi la franchise et plus particulièrement le réseau Capvie?
Je trouvais très risqué de changer de métier et de secteur d'activité sans m'adosser à une structure compétente et experte dans le domaine de l’aide au maintien à domicile. J'ai effectué un premier bout de chemin avec un franchiseur qui n'a pas su répondre à mes attentes.. J'ai ensuite rencontré Catherine Dorange, la fondatrice du réseau Capvie, avec laquelle j'ai eu un excellent contact. J'ai trouvé au sein de ce réseau une dimension humaine appréciable et j'ai adhéré aux valeurs et à l'éthique du réseau. De plus, il s'agit d'une franchise montante sur un secteur porteur. Enfin, le franchiseur a su me laisser l'autonomie dont j'avais besoin pour me sentir réellement chef d'entreprise.
De quel accompagnement avez-vous bénéficié?
J'ai suivi la formation initiale qui m'a largement aidée pour l'obtention de l'agrément. Ensuite, au quotidien, je bénéficie de l'accompagnement de la conseillère en économie sociale et familiale. Il existe également au sein du réseau Capvie une grande solidarité entre les franchisés et nous sommes, via des commissions, partie prenante pour certaines décisions. Je passe rarement une journée sans avoir un contact direct avec un des franchisés du réseau. Enfin, je peux joindre le franchiseur dès que j'en ressens le besoin car la réactivité dans ce métier reste primordiale.
Après bientôt un an d'activité, pouvez-vous dresser un premier bilan?
Je manque un peu de recul car finalement un an c’est peu dans la vie d'une entreprise. J'avais anticipé la charge de travail mais je ne pensais que ce serait aussi lourd. Je travaille 7 jours sur 7, sans week-end, et sans jour de répit, ce qui s’avère parfois difficile pour prendre les bonnes décisions. C’est pourquoi, j’ai investi sur l’avenir en embauchant au sein de l’agence un contrat pro en alternance (conseillère en économie sociale et familiale), ainsi qu’un CI-RMA (contrat d’insertion) qui doit intégrer Capvie 37 dès janvier prochain, qui aura un rôle de coordinatrice. Les problématiques de personnel terrain (assistantes de vie) sont récurrentes avec notamment beaucoup d'absences à gérer dans l’urgence. Pour l'instant, je suis seule pour gérer la demande, mais les nouvelles recrues devraient permettre une optimisation sur ce point, qui reste « le nerf de la guerre » dans notre métier. A ce jour, l’activité de Capvie 37 reste largement en avance sur le business plan. Gérer cette croissance suppose maintenant de faire les choix stratégiques adaptés pour le futur, ce qui suppose un nouveau challenge pour l’avenir de la société : un nouveau défi, qui n’est pas pour me déplaire dans cette activité sans cesse en mouvement. Finalement, je suis vraiment très heureuse d'avoir ce choix.