Rodolphe Hatchadourian : Pouvez-vous nous présenter votre concept ?
Jérôme Grangeon : Troc.com est une chaîne de dépôts-ventes où particuliers et professionnels viennent déposer des biens d’occasion (en grande majorité) et neufs, afin qu’ils y trouvent preneurs. Le magasin qui reçoit la marchandise passe un contrat et rétribue le client, en ôtant une commission de vente. Nous nous définissons comme des prestataires de service plutôt que comme des commerçants purs.
Troc.com propose également des services d’évaluation à domicile, des solutions de transport, du vidage de maison, d’hôtel ou d’entreprise.
Dans quels territoires êtes-vous implanté ?
Nous comptons 187 magasins en Europe, dont 140 en France, 5 en Allemagne, 7 en Espagne, 2 au Luxembourg, 2 en Suisse et 29 en Belgique. Nous axons actuellement nos efforts sur l’Hexagone, plus particulièrement sur l’Ile de France, où nous n’exploitons que 5 unités aujourd’hui. L’Espagne fait également partie de nos priorités, et nous pourrions prochainement nous implanter en Castille et en Andalousie, en plus de la Catalogne où nous sommes déjà présent.
Quel profil de franchisé recherchez-vous et quelle formation leur dispensez-vous ?
Nous recrutons des personnes dotées d’un fort sens du commerce, qui ne soient pas des investisseurs purs. Notre réseau compte peu de multi-franchisés (sauf en couple ou en famille) car il s’agit d’un métier très prenant en temps et en énergie.
La formation initiale s’étale sur 9 semaines (5 théoriques et 4 pratiques sur site), mais notre école reste ouverte toute l’année à la demande de nos franchisés et de leurs salariés, que nous formons intégralement.
Quelle stratégie avez-vous adopté depuis l’irruption d’internet dans vos métiers ?
Troc.com sert de trait d’union entre le virtuel et le réel, car tous nos produits sont disponibles sur ces deux plates-formes. Nous venons de refondre la page d’accueil de notre site web Troc.com, qui voit ses ventes progresser quotidiennement, ainsi que les demandes dévaluation de biens à domicile, qui ont été multipliées par 10 depuis le début de l’année. Le but de notre présence sur le web est d’attirer de nouveaux clients dans nos magasins, même si les férus d’internet ont la possibilité de tout réaliser en ligne : de l’achat à la livraison.
Afin de booster notre présence sur internet, nous venons de conclure un partenariat avec le site C-Discount grâce auquel tout déposant se voit remettre un bon d’achat de 50% de la valeur du produit, un bon d’achat à dépenser sur ce site d’e-commerce leader en France.
Un dernier mot peut-être ?
Je dirais pour conclure que les dépôts-ventes sont dans l’air du temps : la crise ne nous dessert pas et nous tirons profit de la vague du développement durable, qui redonne au marché de l’occasion ses lettres de noblesse.
Propos recueillis par Rodolphe Hatchadourian