Sylvie Lecordier - APEF :« À 50 ans, j’ai choisi de créer mon entreprise pour enfin donner un sens à mon travail »

Sylvie Lecordier : J’ai toujours été salariée. J’ai commencé à travailler à 19 ans en tant que fonctionnaire, mais je ne m’y retrouvais pas, ça ne me correspondait pas. J’ai donc démissionné pour travailler dans le privé.
J’ai toujours eu envie de créer mon entreprise, mais je n’en avais pas la possibilité à ce moment-là en raison de mes obligations familiales.
La solution s’est présentée à moi quand j’ai eu 50 ans, à un moment où je ne me retrouvais plus dans ce que je faisais. Mes enfants avaient quitté la maison, et c’était le moment pour moi de faire enfin ce que j’avais envie de faire.

J’avais cette volonté de créer mon entreprise. C’était pour moi une forme d’accomplissement personnel.
J’avais aussi une fibre sociale ; ma fille aînée, auxiliaire de vie, m’a encouragée à m’orienter dans ce domaine.
Je me suis renseignée, j’ai étudié le secteur des services à la personne, que j’ai trouvé à la fois porteur et en adéquation avec mes valeurs.
Cependant je ne voulais pas me lancer seule : le secteur est très réglementé, donc j’ai préféré intégrer un réseau pour être accompagnée.
Je me suis renseignée à l’aide des médias dédiés à la franchise, j’ai identifié trois réseaux, et c’est le contact avec le chargé de développement APEF qui m’a immédiatement convaincue.

Le réseau propose tous les services de support nécessaires : RH, juridique, social, commercial, informatique…
Mais ce que j’ai surtout trouvé chez APEF, c’est la bienveillance. C’est une valeur que je partageais, et qui s’est ressentie tout au long de mon parcours. De mon point de vue, c’est vraiment ce qui incarne APEF.

J’ai été la première franchisée à m’installer dans la ville, à une époque où l’offre se limitait à l’associatif.
Nous avons trouvé un local très bien placé, avec une grande visibilité.
Nous avons surtout misé sur la qualité, la rigueur, la bienveillance et la connaissance du terrain.
J’ai gardé dans mon équipe, jusqu’à la revente, la première salariée que j’avais recrutée seulement 8 jours après l’ouverture.
Je pratiquais un management bienveillant, presque familial, même si je faisais bien la distinction entre pro et perso.
J’étais à l’écoute de mes salariées, et j’ai toujours fait en sorte qu’elles se sentent bien, car ce sont elles qui représentent vraiment l’agence sur le terrain.

Oui, notamment dans les premières années. À vouloir trop m’investir auprès des salariées, j’ai parfois relégué la rentabilité au second plan.
Le réseau a joué un rôle clé dans mon redressement : ils proposaient des ateliers de gestion, de rentabilité… Ils étaient présents, sans être intrusifs. Ils m’ont toujours laissé mes marges de décision tout en m’éclairant sur les conséquences de mes choix, sans jamais me juger. Et quand j’ai compris qu’il fallait enclencher certains leviers, ils m’ont aidée à adapter mon fonctionnement pour progresser et développer l’agence. 

Il y a eu une grande évolution après l’adhésion au groupe Oui Care en 2016. On est passé d’un réseau à taille humaine à une structure plus grande. APEF a su garder son ADN et cette proximité avec ses franchisés, tout en bénéficiant d’outils plus développés, de nouvelles perspectives.

Je voulais partir à la retraite, j’en ai parlé au réseau avec l’espoir qu’ils soient intéressés par une reprise directe, et ça a été le cas ! Trois semaines après ma demande officielle, j’ai eu une réponse positive. Tout s’est ensuite enchaîné : la cession de mon agence s’est finalisée fin avril 2025. Le processus a été fluide.

Je me suis accomplie, je me suis éclatée. Je n’ai jamais regretté mon choix, ni le secteur, ni la franchise, ni le réseau APEF. J’en ressors enrichie humainement et fière de ce que j’ai construit.

C’est une fin de carrière stimulante, car très intense sur le plan intellectuel et émotionnel.
Mais c’était aussi extrêmement riche. J’ai réalisé que lorsqu’on est bien entourée, on peut aller au bout de ses envies, même à 50 ans.

D’y aller ! Sans hésiter.
Je recevais les candidats en journée d’immersion et j’adorais ça.
Il faut être conscient que c’est un engagement, il faut aimer les gens, être à l’écoute, savoir composer avec les différences. C’est exigeant mais humainement passionnant.