Interview franchise Franck Provost

Un entretien avec Franck Provost

Franck Provost - le

Le groupe Franck Provost vient de s’associer au groupe américain Regis qui détient les marques Jean-Louis David, Saint Algues, Intermede, Coiff&Co et City Look. La structure créée sous le nom Provalliance est détenue à 70 % par le groupe Provost et 30 % Regis.

Groupe Provost : 602 salons dont 502 en France et 176 succursales. 6000 collaborateurs. CA : 220 millions d’€. L’entreprise appartient à 70 % à la famille Provost et 30 % au fond d’investissement INVUS.
Regis Europe : 1621 salons dont 30 succursales et 43 millions d’€ de CA.
Le marché de la coiffure en France représente 5 milliards d’Euros avec 50.000 salons dont 3.000 seulement sont sous enseigne. Selon les dirigeants du nouveau groupe, d’ici 5 à 10 ans, on peut imaginer que 50 % des salons seront liés à une enseigne nationale ou internationale.

Provalliance qui gère désormais en Europe les marques de Regis (à l’exception de la Grande Bretagne, restée sous la coupe des USA) est le premier groupe européen du secteur et le deuxième sur le plan mondial. Le groupe procèdera à des acquisitions de petites chaines régionales pour développer le nombre de ses succursales.

: Franck Provost, vous êtes aujourd’hui à la tête du premier groupe européen de coiffure, deuxième mondial, avec des marques prestigieuses comme Franck Provost, Jean-Louis David… l’apprenti coiffeur que vous étiez pouvait-il imaginer une telle réussite ?

Franck Provost : Il est vrai que lorsque j’ai commencé à travaillé dans la coiffure, je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer.
J’habitais le Lude, dans la Sarthe une petite ville de 4000 habitants et ma mère en sortant de chez son coiffeur m’a demandé si ce métier me plairait car il y avait une place d’apprenti disponible dans ce salon. Nous habitions à la campagne et je crois qu’à l’époque, je n’étais jamais entré dans un salon de coiffure pour dames. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire et j’ai donc commencé mon apprentissage, avec conscience mais sans passion. Je suis ensuite devenu débutant-coiffeur à La Flèche. Cette ville m’attirait alors car mon père étant invalide de guerre, j’étais pupille de la nation et j’avais donc la possibilité d’entrer au Prytanée Militaire.
J’ai renoncé à une carrière militaire et poursuivi dans la coiffure. Mon père, me voyant un peu « végéter » m’a poussé à aller à Paris pour réussir dans le métier. J’avais 19 ans et j’ai commencé à travailler dans différents salons. On m’a fait connaître une sorte de « Club » de coiffure, puisqu’à l’époque il n’y avait pas encore d’Académie de coiffure. C’était le « Cercle des Arts et Techniques », nous allions nous y entraîner pendant la semaine, j’y ai fait un certain nombre de concours. J’ai aimé ce coté compétition qui a sans doute provoqué en moi le déclic pour la profession.
Je suis devenu champion de France, puis champion du monde par équipe, j’ai fait des « saisons » sur la Cote ou en montagne, pour finalement ouvrir mon premier salon, sans beaucoup d’argent mais aidé par ma sœur et mon beau-frère, en 1975 à Saint Germain en Laye. C’était un salon vieillot, qui ne marchait pas très bien. J’ai repeint moi-même, en blanc, en un week-end la tapisserie à grosses fleurs de l’époque, et j’ai instauré mes propres méthodes, les visites sans rendez-vous et la journée continue, ce qui ne se faisait pas du tout jusque là.
Le salon marchait bien, le succès a été rapide, en revanche j’étais un peu frustré de ne pas être présent dans les médias, de ne pas exister moi-même. J’ai pensé que pour cela il fallait être présent à Paris, et 4 ans après j’ai ouvert le salon de l’avenue Franklin Roosevelt. Evidemment il n’avait pas encore la taille d’aujourd’hui et l’avenue n’avait pas la même notoriété, les débuts ont été difficiles. Le véritable succès a commencé lorsque des coiffeurs que j’avais formé à Saint Germain, qui avaient le même point de vue que moi sur le métier, le même enthousiasme sont venus y travailler. Nous étions une bande, presque un clan et cela nous a permis de réussir même s’il n’a pas été facile de quitter le salon de St Germain qui me faisait vivre pour me consacrer à celui-ci. Ce fut presque plus difficile de passer de 1 à 2 salons que de 600 à 1200 ! Pour ne pas perdre « mes coiffeurs » qui, eux, auraient du partir pour continuer leur propre carrière, j’ai ensuite ouvert d’autres salons, une vingtaine entre 1975 et 1985, principalement en centre-ville, dans lesquels je les ai associés avec leurs résultats. J’avais donc commencé à me construire une image.

C’est à cette époque que vous êtes devenu le « coiffeur des stars » ?

Effectivement j’ai commencé dans les années 80, un peu par hasard, lorsqu’une cliente de l’avenue Franklin Roosevelt m’a proposé de venir coiffer l’animatrice d’une émission qui travaillait avec Jean-Pierre Foucault. J’entrais par la petite porte, mais j’étais présent toutes les semaines, c’était un monde nouveau et passionnant pour moi, j’expérimentais toutes sortes de coiffures particulières pour cette jeune femme dans l’espoir de me faire remarquer, elle me citait de temps à autre et de fil en aiguille j’ai coiffé Jean-Pierre Foucault, lui-même, puis toute l’équipe de l’émission. Aujourd’hui, nous avons une équipe d’une quinzaine de personnes qui ne fait que ça.
D’ailleurs 80% des coiffeurs qui travaillent actuellement dans ce milieu ont été formés par nos soins, même s’ils sont ensuite partis en free-lance.
Voilà donc le début de mon aventure à la télévision, un monde où tout change sans cesse, on passe d’une chaine à l’autre mais notre expérience est reconnue. Ce fut presque une création involontaire, mais qui a contribué à la notoriété de la marque.

Quelles sont les qualités qui vous ont été nécessaires pour parvenir à cette notoriété ? Faut-il être visionnaire, artiste ou simplement très bon coiffeur ?

Un bon coiffeur bien évidemment mais la curiosité m’apparaît comme essentielle. Aimer le métier, aimer découvrir d’autres univers, être passionné par tout ce que l’on fait.

Au début vous n’imaginiez pas monter un réseau ?

J’ai créé nos 20 premiers salons, principalement pour garder mes collaborateurs, pas vraiment dans l’idée de lancer un réseau.

On voit que vous avez une équipe fidèle…

Oui, certains ont commencé avec moi en 1975 et sont toujours là, je leur ai « rendu leur liberté » en rachetant leurs parts ou en leurs revendant les miennes et ils sont devenus franchisés. Il y a là une vraie culture d’entreprise.

Certaines personnes ont compté pour vous ?

Mais ce sont justement tous ces « coiffeurs de la 1ère heure » qui m’ont poussé et permis de monter tous les salons. Ce n’était pas un calcul, un développement programmé mais plutôt un avancement lent, une énergie créatrice constante qu’il fallait développer…
Deux personnes ont également été essentielles, le directeur financier Daniel Gagnor et Marc Aublet, Directeur du développement, qui est arrivé en 1994. Nous formons une équipe stable et nous pouvons compter les uns sur les autres. Il y a aussi bien sur ma famille, mon épouse a toujours travaillé avec moi, elle s’occupe de tous les accessoires et les produits nécessaires au coiffeur, ma fille qui, après un parcours de 3 ans en Italie dans la communication et la cosmétique a rejoint le groupe pour gérer l’image et toute la com’. Mon fils Fabien, après être parti aux Etats-Unis et en Angleterre s’occupe désormais de plusieurs salons en France et crée toutes les coiffures tendances de la marque. C’est donc une équipe soudée, toujours pleine d’enthousiasme et de passion, qui évolue sans cesse et qui est devenue le fer de lance de l’entreprise.

En 1995, j’avais la reconnaissance des professionnels, mais Jean-Louis David ou Dessange avaient déjà, quant à eux, près de 200 salons. La compétition n’était pas mon objectif.

Il y a pourtant un moment ou on entre dans la compétition.

Dans les années 2000, la concurrence était rude, nous étions partis très en retard, même Biguine, qui est pourtant arrivé après, était déjà très présent. Il fallait rattraper le temps perdu et c’est à ce moment là que cette reconnaissance professionnelle ajoutée à nos équipes parfaitement soudées nous a servi.

On dit qu’il est difficile de créer une entreprise, que le parcours est long et complexe, comment l’avez-vous vécu personnellement ? Et vis-à-vis des institutions professionnelles, de la concurrence ?

Bien sur tout n’a pas été facile, mais je n’ai pas le sentiment d’avoir « galéré », nous avons créé avec d’autres franchiseurs un syndicat de la coiffure, le CNEC (Conseil National des Entreprises de Coiffure) car nous nous sentions en décalage avec la Fédération de la Coiffure. C’est un syndicat dont je suis président pour la troisième fois, qui n’est pas seulement pour les franchiseurs mais également pour les coiffeurs qui ont développé des salons relativement importants.

Dans le domaine extra-professionnel, quelles activités avez-vous fait vôtres, lire, voyager… ?

Vous savez, avant tout ma passion c’est mon métier, c’est un lieu d’échanges tellement enrichissant, si divers, si ouvert également à toutes les couches de la société, de la caissière de supermarché jusqu’au Président de la République ! Nous sommes les confidents de nos clients et c’est ce qui rend le métier exceptionnel, nous essayons de les rendre beaux !

Vous parlez de beauté, il y a un lien direct avec la mode, vous avez des échanges avec des créateurs…Quelles sont les marques qui correspondent à ce que vous faites ?

J’ai travaillé avec beaucoup de créateurs, soit sur plateaux soit sur les défilés, ceux de Jean-Paul Gaultier ou d’Azzédine Alaïa par exemple, mais aujourd’hui je préfère me concentrer sur le coté audiovisuel. Il y a bien sur une similitude entre le travail des créateurs et le notre puisque, comme eux, nous créons de nouvelles tendances deux fois par an, et, comme eux, nous retrouvons des idées communes dans nos créations.

Vous parliez tout à l’heure d’une clientèle très large, mais le prix d’une prestation reste élevé… Alain Afflelou dit « on ne peut pas être opticien bas de gamme » vous reprenez la même idée ?

En réalité oui, je me suis positionné sur des tarifs moyens-hauts de gamme, on pourrait parler d’un luxe discret à des prix abordables. Certains coiffeurs affichent des prix très élevés, des coupes à plus de 100 euros et s’adressent donc à un segment étroit de clientèle. Mais leur nombre de salons reste extrêmement réduit. On ne peut pas pratiquer de tels prix et faire de la diffusion. Ce n’est pas mon créneau, je souhaite que chacun puisse profiter de mes services.

Y.S : Qu’est ce qui fait le prix d’une prestation, qu’est-ce qui coûte cher ? Les tarifs sont-ils les mêmes dans tous les salons ?

F.P : Ce sont essentiellement l’emplacement, les loyers et les salaires qui sont les plus coûteux. Il y a quelques variations de prix qui n’existaient d’ailleurs pas auparavant et qui n’excèdent pas 20% entre Paris et certaines villes de province.


Y.S : Quel est le nombre de salons de coiffure en France ? Une évolution est-elle encore possible ?

F.P : Il y en a 54 000, dont environ 15% sous enseigne, qui développent près de 30% du chiffre d’affaires global. Mais il faut savoir qu’il y a en moyenne 2.5 salariés par salon, ce qui signifie qu’environ 35.000 salons n’emploient pas de personnel. Je pense que c’est un métier où il y aura toujours des indépendants, je trouve cela très bien, mais on voit bien qu’il y a encore un important développement possible. Nous avons nous-même 2.200 salons et représentons 12% du CA, mais nous espérons parvenir à 20% dans les cinq prochaines années. Nous l’avons dit, notre développement va passer également par des acquisitions externes...


Y.S : Et la franchise ?

F.P : Nous avons développé Franck Provost sous forme de succursale et de franchise, en gardant environ un ratio d’un quart en succursales. C’est cette structure qui nous a permis de prendre le contrôle du groupe Régis en Europe. La valeur de nos 200 succursales a permis de compenser le nombre d’implantations en franchise du groupe Régis. La valorisation a été de 70 % pour le groupe Provost et 30 % pour Régis alors que nous n’avions que (!) 600 salons contre 1600 pour Régis.

Notre objectif est de poursuivre le développement, naturellement en franchise mais également en succursales. Nous ne parviendrons sans doute pas à atteindre les 20 % de succursales, mais nous demeurons sur les mêmes bases de raisonnement. De plus, pour les franchisés, il est rassurant que le franchiseur possède des établissements en propre, tout ce qui est décidé pour le réseau est testé dans les salons qui nous appartiennent. Avec plus de 200 succursales, nous n’avons pas le droit à l’erreur, le coût d’une erreur est trop grave.


Y.S : Vous avez créé une académie. Quelle est son objectif ?

F.P : En franchise la formation doit être parfaite. Nous avons donc créé une Académie, située rue Laugier dans le XVIIème arrondissement de Paris, et toutes les techniques de la coiffure y sont enseignées ainsi que la vente, l’accueil et tout ce qui fait le savoir-faire de la marque. L’école est ouverte aux salariés ainsi qu’aux franchisés, elle est gratuite car comprise dans le prix de la redevance. Elle est à la fois obligatoire et « à volonté ».


Y.S : Peut-on parler de turn-over parmi les franchisés ?

F.P : Très peu, mais il arrive aussi que ce soit nous qui décidions de ne pas renouveler. Il y a également les turn-over dus à des emplacements devenus tellement coûteux, principalement dans les centres-villes et souvent dans des rues essentielles, qu’ils sont revendus pour être remplacés par d’autres activités plus lucratives. C’est regrettable mais inévitable.


Y.S : Nous venons de traverser une grève qui handicape le commerce. Vous dirigez un grand groupe qui possède plus de 2000 unités directement au contact du consommateur. Cela vous donne un point un outil d’analyse incontestable. Les dirigeants de grands groupes ont souvent des idées qui amélioreraient la situation économique, avez-vous une théorie que vous pourriez nous confier ?

F.P : Même si je ne peux pas comme nos gouvernants avoir une vision globale de l’économie, je ne peux que constater que les charges sociales sont beaucoup trop lourdes et qu’on les paye au détriment de nos collaborateurs. Si je décide pour compenser d’augmenter les tarifs des prestations nous perdrons des clients…


Y.S : Il y a un lien direct avec l’emploi ?

F.P : C’est un métier dans lequel il n’y a pas de chômage, ou alors une extrême minorité de « chômeurs professionnels ». Les bons coiffeurs trouvent du travail partout. Il y a un certain turn-over car c’est un métier fatiguant nerveusement et physiquement –même s’il y a bien sur des métiers beaucoup plus pénibles- mais c’est un métier très agréable qui permet de bien gagner sa vie si on est courageux et travailleur. Il m’arrive de déplorer que certains collaborateurs ne regardent pas plus attentivement les conditions de travail dans d’autres métiers, ils se rendraient rapidement compte des conditions qui sont les leurs. C’est également un métier dans lequel les gens sont jeunes et souhaitent donc acquérir de l’expérience en allant voir ailleurs, ce qui explique le turn-over. Et pourtant, dans un groupe comme la nôtre, on peut réellement faire des plans de carrière et évoluer en devenant manager d’un salon ou franchisé, coiffeur studio ou en partant à l’international. Toutes les entreprises n’offrent pas ces possibilités et c’est un atout formidable ! Les coiffeurs peuvent également passer de salons peu chers dans lesquels ils font leurs premières armes à des salons plus haut de gamme. Ils ont donc un large éventail de possibilités d’évolution au sein du groupe.


Y.S : Vous avez des engagements personnels autres que l’entreprise, dans des domaines politiques, associatifs… ? N’est-ce pas dommage que les grands chefs d’entreprise ne soient pas plus impliqués dans la vie politique, qu’ils ne mettent pas au service de la communauté leur apport d’entrepreneur ?

F.P : C’est assez simple en France, le pays étant partagé en deux « partis », le chef d’entreprise qui va prendre position d’un coté ou de l’autre va être amené à se passer aussitôt de la moitié de sa clientèle ! Alors les chefs d’entreprise ont sans doute la même réaction que moi, nous avons un métier que nous connaissons parfaitement et nous ne nous mêlons pas de politique ! Ce qui n’empêche pas bien sur chacun d’avoir ses idées !


Y.S : Vous avez créé une ligne de produits. Quels sont vos partenaires, votre nouvelle organisation va-t-elle devoir modifier ces partenariats ?

F.P : Nous avons d’un coté notre propre gamme de produits Frank Provost, fabriqués par Revlon, utilisés dans les salons et également mis en vente dans les salons ainsi que chez Marionnaud. Ils seront également vendus au Club des Créateurs en remplacement des produits Maniatis qui ne sont pas renouvelés. Nous aurons également une gamme Frank Provost dans les grandes surfaces en principe dès 2009. Nous avons une licence avec ABC pour toute une gamme d’accessoires vendus dans la grande distribution, et une autre avec Salton pour tout ce qui est séchoirs ou appareils électriques.
Désormais avec le groupe Régis, nous avons également toutes les licences Jean-Louis David. Les produits capillaires sont fabriqués par l’Oréal pour la grande distribution, les accessoires par la Brosserie Dupont (LVMH). Et avec SAINT ALGUE, les produits sont fabriqués par Henkel pour la grande distribution également.
Bien évidemment chaque marque sera conservée avec son identité propre, et chaque licence également que nous espérons d’ailleurs développer. C’est à la fois, économiquement parlant intéressant, et c’est en plus de la visibilité et de la notoriété.


Y.S : Un jeune qui souhaite démarrer, que ce soit dans la coiffure ou pas, que lui diriez-vous ?

F.P : Je dis toujours que ce que j’ai fait est encore possible aujourd’hui. En revanche il me semble qu’on ne fait pas assez appel aux entrepreneurs que nous sommes pour parler de notre expérience. Les chambres de commerce, les organisations professionnelles, les lycées devraient développer l’esprit d’entreprise chez les jeunes.
Il faudrait plus de témoignages pour donner envie aux jeunes qui cherchent une orientation.


Y.S : Question indiscrète, avant de terminer Franck Provost, vous ne portez pas votre Légion d’Honneur ?

F.P : J’ai été promu le 14 juillet dernier et j’en suis extrêmement fier. J’ai demandé à Madame Lagarde si elle souhaitait me remettre cette décoration, puisque mon métier me place dans un univers largement féminin, et il me serait fort agréable qu’elle accepte. Je la porterai alors avec beaucoup d’honneur.


Y.S : Vous parlez d’un univers féminin, y a t il un équilibre hommes femmes parmi les collaborateurs de votre entreprise ?

F.P : Il y a près de 90% de femmes !


Y.S : Trouvez-vous que l’image de la coiffure a changé ? Il fut une époque, lointaine, où on disait aux enfants qui ne travaillaient pas en classe, « tu finiras coiffeur ».

F.P : Oui c’est vrai que l’image a été longtemps péjorative, la coiffure était pour les filles « légères » ou les garçons homosexuels. Ce sont justement l’émergence des enseignes, le regard intéressé des journaux et des groupes financiers qui ont fait évoluer l’image de la coiffure pour lui donner une place à la même hauteur que les autres entreprises. Avoir un salon de coiffure pour une femme aujourd’hui c’est s’assurer une véritable indépendance financière.


Y.S : Le métier de la coiffure à domicile est différent, avez-vous des projets de ce coté-là ?

F.P : C’est un coté intéressant et absolument nécessaire pour les personnes, comme ma mère, qui sont en maison de repos et qui y trouve un moment de beauté et de distraction. En revanche je ne suis pas d’accord sur certains points comme le fait qu’il ne soit pas nécessaire de posséder un brevet professionnel ou d’exercer le métier dans le seul but de bénéficier de la TVA à 5,5%. Ce sont des avantages dont les formateurs de ces personnes devraient alors pouvoir bénéficier dans leurs salons traditionnels.


Y.S : Vous êtes maintenant à la tête de nombreuses enseignes. Certaines sont assez proches en termes de positionnement marketing. Avez-vous l’intention de regrouper certaines marques ?

F.P : Provalliance va garder toutes ses marques, ses identités, leur culture, et la concurrence sera saine afin de satisfaire tous les clients attachés aux différentes enseignes. Certains concepts seront peut-être retravaillés, JEAN-LOUIS DAVID possède à lui seul quatre concepts différents, il faudra sans doute lui redonner une image comme celle qu’il avait auparavant, de créateur haut de gamme. CITYLOOKS et COIFF&CO auront peut-être intérêt à fusionner, nous y réfléchirons avec nos franchisés, mais toutes ces marques seront développées. C’est la raison pour laquelle nous les avons achetées. Mon rôle est de rester objectif et de toujours conseiller la marque correspondant le mieux au secteur. Le développement futur se fera ensuite par l’achat de petits réseaux supplémentaires.


Y.S : Vous êtes très présent à l’Export. Quels sont vos projets ?

F.P : Effectivement, l’export fonctionne bien, principalement en Italie, Espagne, Belgique, Suisse et Pologne. Le réseau est présent dans 25 pays, et notre prochain objectif est la Chine : nous venons d’y ouvrir deux salons à Pékin et Shanghai. Le démarrage est excellent. L’objectif aujourd’hui est de créer une trentaine d’implantations en 2 ans.


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