Avec l’ouverture du capital de leur entreprise en 2009 puis en 2011, les dirigeants de l’enseigne spécialiste de la remise en forme féminine Lady Fitness poursuivent un objectif : pérenniser le réseau et organiser des opérations média visant à booster la notoriété de l’enseigne.
Mélanie Kessous : Par deux fois, vous avez procédé à des levées de fonds durant ces deux dernières années. Quels objectifs poursuivez-vous ?
Arnaud Van Pul : Effectivement, en 2009, le fonds d’investissement Fred Partner est entré au capital de l’entreprise à hauteur de 962 000 euros, puis une nouvelle fois en 2011 à hauteur de 610 000 euros. L’objectif de ces levées de fonds est double. Il s’agit de poursuivre notre déploiement sur le territoire national mais aussi à l’international et renforcer nos vecteurs de notoriété grâce à des opérations de sponsoring comme celle que nous avons menée sur la chaîne de télévision Direct 8 avec l’émission de Jean-Marc Morandini.
Parallèlement à ces opérations, notre priorité fut la mise en place de différents chantiers de restructuration. Nous avons ainsi revu notre DIP, qui contient désormais un état du marché local plus pertinent et des informations précises sur le marché national. Nous nous sommes faits accompagnés par le cabinet d’avocats DMD pour faire passer notre contrat de licence de marque en un véritable contrat de franchise. Nous avions déjà un mode opératoire correspondant à la franchise avec la transmission du savoir-faire, l’assistance aux partenaires et la mise à disposition de la marque. Il fallait donc ajuster notre contrat.
Vous avez également revu votre process de recrutement…
Oui, avec une idée : celle d’opérer d’une manière qualitative et non quantitative pour assurer la pérennité du réseau et garder du temps pour l’accompagnement de nos franchisés en exploitation.
Nous avons donc révisé notre processus de recrutement qui se déroule désormais en quatre phases avec une qualification beaucoup plus rigoureuse. Première étape, la réception du candidat pour une session d’information. Lors du deuxième entretien, nous procédons à la remise du DIP. Ensuite, dans une troisième phase, nous proposons au candidat une immersion en club aux côtés d’un franchisé pour le mettre en situation et voir si l’univers du fitness correspond pleinement à ses attentes. A l’issue de toutes ses étapes, le futur franchisé passe en commission d’agrément composée de quatre personnes dont une externe à Lady Fitness.
Où en est le développement de Lady Fitness ?
En 2010, huit clubs sont sortis du périmètre pour différentes raisons (club devenu indépendant, cession de fonds de commerce) avec seulement deux liquidations, et nous en avons ouvert six. A ce jour, nous avons donc une quarantaine de clubs opérationnels.
Sur l’année 2011, six nouveaux clubs ont vu le jour ou sont en cours d’ouverture au Havre, Montluçon, Bourg-en-Bresse, Paris 13, Tunis et au Luxembourg. Nous devrions rester sur la même tendance d’ouverture en 2012 de manière à bien maîtriser notre développement et être en phase avec notre volonté d’être au plus près de nos franchisés.
Combien coûte l’ouverture d’un club Lady Fitness ?
Nous proposons deux formats de clubs. Le Lady Fitness classique a une surface comprise entre 150 et 250 m² et s’implante sur des emplacements 1 bis ou 2. Le coût d’acquisition est de 79 000 euros ou 39 000 euros en mode locatif. Notre droit d’entrée est fixé à 25 000 euros et les royalties sont indexées sur le chiffre d’affaires. La mise en place d’un club Lady Fitness standard réclame donc un investissement global compris entre 150 et 200 000 euros.
Nous avons mis en place un nouveau modèle baptisé le Lady Fitness Light afin de pénétrer les villes de 30 à 40 000 habitants avec des clubs d’une surface commerciale de 120 m² en moyenne. Dans ce cas, le coût d’acquisition est de 49 000 euros ou 29 000 euros en mode locatif. Les droits d’entrée sont fixés à 15 000 euros et les royalties à 750 euros. Mettre en place un club Lady Fitness light nécessite donc un investissement global de l’ordre de 120 000 euros.