Interview franchise Ucar

Un entretien avec Jean-Claude Puerto, le rôle d’un franchiseur

Jean-Claude Puerto - le

: Jean-Claude Puerto, vous avez fondé deux enseignes phares dans le monde de la location automobile. Selon vous, quel est le rôle d’un franchiseur ?

Jean-Claude Puerto : Il y a trois éléments « fondateurs » de la franchise. Tout d’abord, posséder un savoir-faire, être capable de le transférer et enfin être en mesure de le faire évoluer. Le franchiseur doit détenir une boîte à outils contenant tous les éléments du savoir-faire. J’y inclus également la capacité stratégique à conquérir le client. Cette stratégie de conquête est un élément primordial. Sans ce souci d’aller vers le consommateur, d’une façon construite et dynamique, la franchise n’a pas de raison d’être.

Ensuite, naturellement, un franchiseur doit être capable d’apporter un produit à ses franchisés, dans les meilleures conditions possibles du marché. Dans notre métier, nous devons être en mesure d’acquérir les véhicules au meilleur prix. On peut également ajouter qu’une franchise doit apporter une marque, associée à des valeurs d’entreprise et naturellement les hommes qui composent l’entreprise.

Pour ce qui concerne l’évolution du concept, il est évident que l’environnement économique change en permanence. Par conséquent, nous devons suivre, ou mieux, devancer ces évolutions. La concurrence est rude et c’est au prix de d’une vigilance permanente que nous pouvons prendre des parts de marché.

Il y a un débat permanent sur la rigidité des concepts de franchise. Vous militeriez plutôt pour une franchise normée, précise, ou pour des concepts laissant aux franchisés une certaine part d’autonomie ?

Je pense qu’un réseau qui se respecte se doit d’être rigoureux. C’est d’ailleurs ce qu’attendent les franchisés. On peut toujours se cacher derrière des marges de manœuvre laissées aux franchisés, mais cela veut en général dire que le concept n’est pas finalisé. Il me semble que cet espace de liberté laissé au franchisé est en fait l’image d’un manque de réel savoir-faire ou d’expérience. Une chaîne doit être intégrée, normée.

Alors, bien évidemment, les jeunes réseaux n’ont pas tous les éléments pour aller jusqu’au bout de cette rigueur, mais ils doivent y parvenir au fur et à mesure de leur développement. En revanche, comme je l’expliquais, un concept doit évoluer. Il existe donc des commissions de travail, au sein des enseignes, qui permettent d’écouter les demandes des franchisés et de décider d’évolutions. Tous les franchiseurs sont à l’écoute de leurs partenaires, c’est une nécessité… et une évidence, mais il doit y avoir un consensus pour apporter des modifications.

Comment analyser-vous votre potentiel de développement ?

Vous savez, Ucar est une enseigne militante. Je crois profondément que notre concept peut apporter un plus au développement de la consommation automobile. Le fait de se situer également sur le marché de la longue durée est un excellent levier de développement. Le secteur sur lequel nous évoluons est très concurrentiel. On parle sans cesse de mondialisation. C’est une réalité sur notre marché. Les constructeurs se regroupent, les loueurs également. Pour ce qui est de notre politique de développement, nous avons le choix entre une croissance organique, en recrutant des candidats à la franchise, c’est naturellement ce que nous faisons depuis le début, et également un développement externe. Comme vous le savez, nous travaillons aussi sur ce second point. C’est non seulement une façon d’aller plus vite, mais aussi un moyen de concurrencer les groupes mondiaux. Il est primordial d’obtenir le leadership sur le marché de proximité. Il est évident que nous serons pus forts avec un parc de 20.000 véhicules… La mondialisation du commerce et donc des marques, oblige les entreprises à raisonner en terme de concurrence mondiale et plus en regardant ce que fait le voisin. J’ai travaillé aux USA, et quand je vois le dynamisme de leurs PME, je me dis que nous devons en tirer des conclusions. Ils travaillent avec des marges supérieures aux nôtres, ceci en raison d’une plus grande souplesse de leur réglementation (35 heures, législation sur l’emploi, administrations…). Ces meilleures marges leur permettent, par exemple, de recruter du personnel plus qualifié. Il n’est pas rare qu’ils emploient des collaborateurs ayant un bac plus 5, là ou une entreprise française emploiera un bac plus 2. Il est évident que cela leur donne des atouts contre lesquels nous sommes souvent mal armés. Sans vouloir polémiquer, il est impensable que les règles soient les mêmes pour les petites entreprises et les grands groupes. C’est pourtant le cas en France. Il est vrai que les difficultés… motivent les entrepreneurs, mais jusqu’où cela peut-il aller ? Ceci dit, je suis un éternel optimiste. J’ai l’impression qu’il y a dans notre pays, une prise de conscience de cette compétition internationale. Je pense que les mesures suivront. Et puis je considère qu’Ucar est très bien loti, avec un fort développement, des équipes de grande qualité, un concept qui tient bien la route, une belle image… Et nous avons de grandes ambitions !

Propos recueillis par Yves Sassi

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