Thomas Jager - Coldwell Banker : "Je ne vends pas des murs, je vends des projets de vie"

Thomas Jager : C’est avant tout une aventure familiale. En 2001, mes parents ont décidé de quitter le Nord de la France pour s’installer ici, attirés par la beauté de la région et les opportunités qu’elle offrait. Tout a commencé en 2004… dans le garage de la maison familiale, transformé en agence au milieu des vignes. Mon père partait prospecter à moto. Nous n’étions pas du coin, il fallait tout construire, se faire un nom, gagner la confiance des locaux et des résidents. Je regardais ça de l’extérieur, admiratif.

Pas du tout. J’ai fait plein de petits boulots dès l’adolescence. À 13 ans, je faisais la plonge dans des restos, et à 18 ans, j’avais déjà touché à six ou sept métiers différents. Puis un jour, un peu par hasard, je suis venu donner un coup de main à l’agence pendant un congé maternité. Et là, ça a été une révélation. Je n’avais pas l’impression de travailler. Chaque journée était différente, faite de rencontres, de négociations, de défis.

C’est bien plus qu’un métier. L’immobilier, ce n’est pas vendre un produit comme un autre. Ce n’est pas une voiture ou une télévision. C’est un patrimoine, un projet de vie, parfois l’héritage d’une génération à une autre. On entre dans l’intimité des gens. Ce sont souvent des histoires de famille, parfois complexes, parfois chargées d’émotion. Être à l’écoute est essentiel. L’humain prime sur le chiffre.

Oui, c’est la base. On ne peut pas accompagner une transaction sans une vraie relation de confiance. Bien sûr, il faut des compétences techniques, mais ça ne suffit pas. Il faut créer un lien, capter des émotions, comprendre les attentes. C’est un métier de finesse et d’empathie. On est parfois conseiller, parfois confident. C’est ce qui rend ce métier si passionnant.

Nous avions une belle expertise locale, mais nous voulions l’associer à la puissance d’un réseau international, notamment pour répondre aux attentes d’une clientèle haut de gamme de plus en plus exigeante. Aujourd’hui, notre agence réalise plus de 40 transactions par an, et toujours avec la même philosophie : l’humain avant tout.

Le métier a profondément évolué. Avant, une photo et trois lignes d’annonce suffisaient à déclencher des appels. Aujourd’hui, les clients observent, comparent, attendent… Ils appellent beaucoup plus tard, parfois trop tard. C’est pourquoi, pour nous, il est essentiel de recréer du lien, du vrai. Nous recevons nos clients chez nous, autour d’un café ou d’un déjeuner. On prend le temps de discuter, d’écouter. C’est ce qui fait la différence.

L’immobilier, ce n’est pas un eldorado. C’est un métier d’engagement, de passion et d’exigence. On accompagne des histoires de vie, pas seulement des transactions. Et je le dis souvent : je ne vends pas des murs, je vends des projets de vie. Quand on comprend ça, tout prend son sens.