Interview franchise Guy Hoquet l'Immobilier

"Un Homme, un Groupe" ... confidences d'un entrepreneur, Monsieur Guy Hoquet

Guy Hoquet - le

Guy Hoquet est un homme précis, qui parle de son métier avec passion. Après avoir passé 25 années dans la marine nationale, il a créé son entreprise dans un secteur qui était sinistré. Avec minutie, volonté et force de travail, il a créé l’un des plus importants réseaux de franchises d’agences immobilières.

Le Groupe Guy Hoquet : Créé en 1994, l’enseigne Guy Hoquet compte aujourd’hui plus de 600 agences. Associée au groupe Nexity, les projets de développement en France comme à l’étranger ne manquent pas, d’autant que cette association, qui date de quelques mois, permet aux franchisés de distribuer de nouveaux produits tels que les promotions neuves, mais aussi de créer de nouveaux services pour accompagner les clients et les franchisés.
L’enseigne est également la seule à avoir fait certifier son savoir faire. Un atout essentiel dans un secteur concurrentiel.

Notre entretien avec Guy Hoquet

: Guy Hoquet, vous avez créé votre entreprise après une longue carrière dans l’administration. Peut-on dire que votre expérience professionnelle dans l’armée fut une bonne école pour vous et aviez-vous déjà l’esprit d’entreprise… ou d’aventurier avant de vous engager ?

Guy Hoquet : J’avais sans doute cet état d’esprit un peu aventurier de l’entrepreneur. En 1968, j’ai eu mon CAP de comptabilité et je voulais commencer à travailler. Mes parents ne voulaient pas financer mes études, alors que j’étais un bon élève. Nous étions à St Lô dans la Manche et, même si le chômage n’avait rien à voir avec ce qu’il est maintenant, j’ai décidé de m’engager dans la marine. J’avais 17 ans et, déjà, je prenais mon travail très au sérieux. Je crois que je suis un travailleur acharné. J’avais envie que les choses bougent, que le travail soit fait bien et rapidement. Je prenais un peu la place de mon supérieur...
Je me souviens, dès 14 ans, lorsque je me suis lancé dans la comptabilité, je voulais déjà me mettre à mon compte. Je ne savais pas encore dans quel domaine, et il m’a fallu du temps, mais c’est une chose dont j’étais certain.
Une fois dans la marine, j’ai passé un concours pour devenir officier d’administration, « officier du corps technique d’administration » exactement, 25 ans de carrière dans la marine dont 20 ans dans les papiers donc, dans les ministères, les arsenaux…
C’est un corps très recherché dans la vie civile car très polyvalent : finance, approvisionnement, ressources humaines, nous savions tout faire.
Vous savez, l’armée est une administration, quand j’ai été nommé au ministère, les achats, notamment en étaient encore au stade du moyen âge… Il a fallu faire évoluer les choses. Dans le service où j’ai été affecté, j’étais le seul militaire à manager des équipes de civils. Prendre les initiatives a été pour moi le début de ma démarche entrepreneuriale.
Lorsque j’ai été « chassé » par le patron du CNIT à la Défense en 1989, j’étais capitaine. Mis en disponibilité pendant 5 ans, je suis parti du jour au lendemain… sans risque. Mais au bout d’un an et demi les projets de reconstruction étaient terminés et le boulot de directeur des achats n’avait plus le même intérêt, je suis donc parti me mettre à mon compte.
Déjà j’avais pris l’habitude d’aller au Salon de la Franchise et j’aurais pu comme certains de mes amis ouvrir un Mac Donald, un Eléphant Bleu ou tout autre enseigne, mais à l’époque, j’avais eu l’occasion d’observer que les agents immobiliers étaient mauvais (vous vous souvenez de mes articles qui avaient fait du bruit sur le sujet). Six mois après la guerre de Golfe, au moment où une bonne partie des agents immobiliers fermaient, je me suis lancé, avec ma petite méthode.
Je n’avais pas un centime en poche, aucune idée de la façon dont j’allais payer mes 4 employés à la fin du mois, mais tout de suite ça a marché, j’ai cartonné, fait un malheur !

Vous avez donc ouvert votre première agence en propre, sans enseigne ?

En fait je suis entré dans un réseau d’agences immobilières, que je ne citerai pas. A l’époque, ce n’était pas une vraie franchise, la formation durait 8 jours, et on ne peut pas dire qu’ils avaient des méthodes très innovantes. D’ailleurs, tous mes confrères franchisés de l’époque ont déposé le bilan.
Très rapidement, j’ai réalisé les meilleurs chiffres du réseau. C’est mon observation du marché, mes méthodes qui m’ont permis de réaliser ces performances. J’étais devenu un état dans l’état.
En 1993, le réseau comptait 30 ou quarante agences dont certaines avaient 10 ans d’expérience, et je faisais le double du CA du deuxième franchisé ! J’avais observé ce que voulait le vendeur, ce que voulait l’acquéreur, je n’avais pas de formation de juriste, c’était mon épouse qui s’en occupait mais, comme aujourd’hui où je suis très attentif aux souhaits de mes franchisés, je regardais alors uniquement ce que souhaitaient mes interlocuteurs ! L’essentiel dans ce métier est d’être proche du terrain et de savoir écouter la demande afin de pouvoir faire évoluer l’offre et la méthode !


…et surtout un état d’esprit : professionnalisme et convivialité

Vous avez deux types de clients : les vendeurs-acquéreurs et les franchisés ? C’est donc leur bien-être que vous recherchez ? Quelles sont les idées que vous avez apportées, celles qui ont fait la différence finalement ?

Yves Sassi, ce sont mes secrets que vous me demandez ! La concurrence est tellement forte, si je parle… depuis que j’ai inventé mon concept nous sommes sans cesses copiés.
Mes candidats franchisés sont toujours déçus lorsqu’en début de formation ils me demandent quel est mon secret et que je leur réponds qu’il n’y en a pas, la réussite n’est que la combinaison de mille petites choses évidentes que le client s’attend à trouver dans une agence !
Une anecdote : je vous avoue que je m’amuse assez souvent à aller incognito dans d’autres agences, je donne le nom de mon épouse, et je constate la plupart du temps, effaré, le niveau d’incompétence des agences, ils ne rappellent pas et délaissent totalement le client, j’en ai fait l’expérience plusieurs fois !
Faire des estimations sincères et dire la vérité, investir sur le long terme est essentiel dans ce métier puisqu’un investissement immobilier c’est extrêmement important dans la vie des gens, c’est 20 ou 30 ans de leur vie qu’ils signent en principe en tremblant (même si statistiquement ils changent de domicile tous les 7 ans). L’agent immobilier doit être un conseiller dans ce moment important. Son moteur ne peut pas, ne doit pas être le montant de la commission qu’il doit encaisser !

Vous avez ensuite quitté l’enseigne, que s’est-il passé ?

En fait mon ambition était trop importante face au réseau auquel j’avais adhéré. J’avais des idées et je voulais les mettre en application. Certaines de leurs méthodes étaient obsolètes. Ils prenaient par exemple 8% de commission d’agence ! Ceux qui réussissaient bien n’avaient donc quasiment plus besoin du franchiseur, alors que ce sont ceux qui réussissent moins bien qui ont besoin des services du franchiseur, d’où l’idée qui m’a fait inventer en France la redevance fixe.
Je la modifie actuellement en mettant 2% de proportionnelle, mais je reste fidèle à mes principes en gardant le pourcentage fixe comme élément principal de la redevance et en restant 40 à 60% moins cher que mes principaux concurrents. D’où mon succès !

Quelles sont les personnes qui ont été des moteurs dans votre vie professionnelle ? Des parents, des enfants, une épouse, des amis… ?

Dans les « méchants » il y a les groupes immobiliers qui ont tout fait pour me barrer la route, m’interdire les salons, me faire des coups bas, car ils n’ont pas supporté ma réussite et puis les banques qui n’ont jamais joué le jeu alors que ma réussite était exceptionnelle. Je n’avais aucune fortune personnelle, ils ont donc refusé de me soutenir. Il n’y a que mes collaborateurs qui m’ont toujours suivi et un seul homme exceptionnel, Gilles Barré, un banquier qui a su faire fi de sa hiérarchie pour m’aider.
Quant à ma famille, je suis resté 20 ans marié avec ma première épouse qui avait épousé un marin et non un entrepreneur, et qui a sans doute mal vécu ce changement de vie, même si aujourd’hui elle reconnaît la valeur du travail accompli, il lui était difficile de me soutenir lorsque nous avions des difficultés. J’ai longtemps été seul dans cette vie d’entrepreneur. J’ai souffert de cette solitude et de cette absence de confiance de la part de mes proches.

Et puis, il y a mes enfants. J’en ai 5 dont des triplés. Ils sont naturellement ma grande fierté, mais j’avoue que je n’ai sans doute pas été le père idéal. J’étais peu présent, peu disponible.
Aujourd’hui c’est différent, ils sont adultes et sont passionnés par ma réussite. Deux de mes filles ont travaillé avec moi, l’aînée qui s’est marié est une artiste et a quitté maintenant l’entreprise, la seconde travaille toujours dans une de mes premières agences dans le sud. Mon épouse actuelle me soutient merveilleusement et c’est grâce à elle que je continue à avancer. Je tiens à le souligner, elle m’est d’une aide précieuse.

Alors qu’est-ce qui vous motive aujourd’hui, le pouvoir, l’argent ?

Ni l’un ni l’autre, je suis un compétiteur, j’ai toujours eu besoin d’être le premier. Je me suis battu toute ma vie dans ce but. Ce n’est pas l’argent sinon j’aurais gardé mes 6 premières agences, car vous savez, être franchiseur nécessite des efforts financiers très importants. Pendant les dix premières années je n’ai pas gagné un centime ! J’ai longtemps plaisanté avec mes franchisés en comparant leurs voitures à la mienne, mais j’étais fier de leur réussite.

Combien faut-il d’agences franchisées pour commencer à gagner de l’argent. Souvent, le public n’imagine pas le prix du développement d’un réseau de franchise.

Absolument si l’on est un franchiseur sérieux. Je ne parle pas des concepts dans lesquels le franchisé n’est qu’un « pigeon » destiné à enrichir le franchiseur. Dans mon réseau, les animateurs et les services ont toujours été en surnombre, mais je voulais la perfection. Je jonglais et j’équilibrais les comptes, mais je n’ai commencé à gagner d’argent qu’à partir de 500 points de vente. Et c’est bien sûr maintenant que je n’ai plus besoin des banquiers qu’ils me proposent leurs services !

Et le sport ? Vous sponsorisez des équipes ?

Pendant trois ans nous avons eu une voiture sur le Paris-Dakar mais les résultats n’étaient pas satisfaisants. Nous sommes donc devenus le major-sponsor du rallye du Maroc, l’ancien Rallye de l’Atlas qui devient Guy Hoquet Maroc. Je retrouve encore là le plaisir du sport, de la compétition et de l’organisation, c’est une opération importante qui me permet d’inviter des franchisés qui découvriront le Maroc et de souder ainsi l’esprit d’équipe.

Guy Hoquet, vous êtes devenu un homme public maintenant, un « people » qu’on reconnaît dans la rue. Cela a changé votre vie ?

Non, pas vraiment. Vous savez depuis 10 ans qu’on a lancé la marque, je n’ai pas vu le temps passer, il m’importe peu que l’on me reconnaisse et ma vie n’a pas changé. Nexity est entré dans mon groupe et ce sont des gens « biens » qui ne m’apportent que du confort ; on pourrait presque dire que nous faisons le même métier puisqu’ils étaient au début des promoteurs comme moi.

Justement, vous qui êtes un entrepreneur indépendant, que pensez-vous du fait d’avoir aujourd’hui un actionnariat et un conseil d’administration devant lequel il faut rendre des comptes ? N’est-il pas difficile, après avoir été un entrepreneur indépendant, d’être associé à un grand groupe et donc de rendre des comptes ?

Non, je suis associé à un grand groupe, je ne me sens pas dépendant. Mon équipe et moi dirigeons Guy Hoquet de façon indépendante et sommes sans aucun doute meilleur franchiseur que ne le serait Nexity qui est un groupe d’une grande humanité mais qui n’a pas en ce domaine les connaissances que nous possédons. J’avais beaucoup d’idées et d’envies, notamment Elyse Avenue, un réseau que nous avons créé récemment. Et l’entrée de Nexity est un plus incontestable qui me permettra de lancer d’autres services, notamment de prêts immobiliers, de promotions neuves et ce pour le plus grand bénéfice de mes franchisés

Qu’est-ce qui vous fait le plus plaisir dans la direction d’une entreprise ?

Ma plus grande satisfaction est de créer aujourd’hui de façon directe et indirecte environ 500 emplois par an. Engager des jeunes qui n’ont jamais travaillé et entendre mes franchisés, qui pour certains ont connu de grosses difficultés, après des périodes de chômage et des restructurations, me dire « Monsieur Hoquet, merci ! ». C’est le plus grand plaisir de ma vie. Si l’on ajoute le fait que même après toutes les inspections style « Répression des Fraudes » dont les réseaux font l’objet, Guy Hoquet se situe toujours parmi les meilleurs. Croyez-moi cela me fait vraiment plaisir.

Nous nous attachons à apporter toujours plus de services et de fiabilité à notre organisation. N’oubliez pas que nous sommes le seul franchiseur qui ait fait certifier la relation franchiseur-franchisé, et cela, c’est un point exceptionnel !

Y.S : Pour conclure, Guy Hoquet, en dehors du travail, quels sont vos centres d’intérêt ?

G.H : La simplicité avant tout, ma famille est essentielle et peu de choses me suffisent pour être satisfait, des amis autour d’un bon repas… Je suis aujourd’hui un homme heureux parce que je travaille avec une équipe formidable, même si j’ai par ailleurs été trahi par des associés en lesquels j’avais confiance.
Ce que j’aime, c’est faire tout pour que mon entreprise réussisse.
Une anecdote : lors de la création d’Elyse Avenue, qui va d’ailleurs se détacher complètement de Nexity et devenir ma société, un de mes meilleurs collaborateurs « piquer » des clients à l’enseigne Hoquet ! Et bien qu’étant actionnaire des deux entités, je ne l’ai pas accepté. Pour le bien de l’enseigne Guy Hoquet. Je travaille pour le bien de l’entreprise que je dirige.
Du courage, du travail et du bon sens c’est ce qui a fait la différence, et c’est, je pense, le seul secret de ma réussite. Un peu de chance aussi et une épouse qui est mon soleil depuis quatre ans, qui me soutient et me donne la pêche qu’il faut avoir pour entreprendre.

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