Positionnée sur un marché de niche, l’immobilier familial et bourgeois, l’enseigne Saint-Ferdinand, après 20 ans d’expérience sur son secteur, a décidé d’ouvrir son réseau à la franchise. Conseillée par Charles Seroude, spécialiste du développement de réseau de franchise depuis près de 40 ans, l’enseigne entend essaimer dans un premier temps au sein de la capitale puis dans certains secteurs de la petite couronne.
Créé par deux amis d’enfance, Jean-Yves Chicheportiche et Stéphane Trihan, dans les années 1990, Saint-Ferdinand a donc fait de la transaction d’appartements familiaux et bourgeois de 80 à 200 m² sa spécialité. Aujourd’hui, le réseau compte 5 agences en propre à Paris ainsi qu’à Neuilly-sur-Seine, dans l’ouest parisien.
Mélanie Kessous : En quoi votre réseau est-il novateur ?
Jean-Yves Chicheportiche : Notre enseigne est spécialisée dans la transaction immobilière familiale et bourgeoise. Saint-Ferdinand Immobilier constitue ainsi le premier réseau à se développer en franchise sur un tel marché de niche.
Comment avez-vous modélisé votre savoir-faire ?
Nous travaillons depuis deux ans sur le développement de notre concept en franchise. Nous avons formalisé notre savoir-faire au sein d’un manuel opérationnel qui reprend toutes nos méthodologies. Durant toute cette période de réflexion et de formalisation, nous nous sommes adossés à l’expertise de Charles Gérauld Seroude qui cumule quarante années d’expertise dans la franchise et plus de 200 franchises à son actif.
Avec quel type de franchisés envisagez-vous votre développement ?
Nous allons ouvrir notre réseau à deux types de candidats : des cadres supérieurs désirant se lancer sur le secteur de l’immobilier et des femmes anciennement très actives qui ont mis leur carrière professionnelles entre parenthèses pour élever leurs enfants et qui ont envie de reprendre une activité. Ces personnes seront formées et aguerries aux méthodes spécifiques de Saint Ferdinand.
Et parallèlement, nous allons aussi ouvrir la franchise à des personnes en interne qui souhaitent évoluer au sein du groupe.
Comment allez-vous leur transmettre votre savoir-faire ?
Nous avons conçu une formation de 4 à 5 mois qui se déroule essentiellement sur le terrain. Tous les aspects métier seront abordés. A l’issue de cette formation, nous allons apporter un accompagnement très fort au démarrage de l’agence et durant toute la première année d’activité du franchisé. C’est une période difficile durant laquelle nous soutiendrons nos futurs partenaires.
Quel investissement doivent-ils prévoir pour rejoindre votre réseau ?
Il faut prévoir un investissement de 100 à 150 000 euros hors droit au bail pour une agence de 45 à 50 m² située sur un emplacement 1 bis. Cet investissement comprend une redevance initiale forfaitaire, le droit d’utilisation de l’enseigne, le besoin en fond de roulement, les frais d’installation et les frais de création de l’agence. Nous proposons un contrat de 7 ans qui inclut des royalties de 5% la première année, 6% la deuxième et 7% à partir de la 3ème année et une redevance communication qui s’élève à 2% du chiffre d’affaires.
Quelles sont vos ambitions pour l’année 2011 ?
Notre première franchise devrait ouvrir avant l’été. Nous allons nous développer en escargot autour de secteurs que nous connaissons parfaitement de manière à évoluer en synergie et à conserver la réactivité engendrée par notre expertise. La synergie est un élément fondamental de notre concept car elle nous permet de réaliser plus de 30 % de notre chiffre d’affaires. Nos agences devront donc se développer en complémentarité sur des zones proches. Nous ciblons deux grands secteurs qui sont l'Ouest parisien pour compléter nos agences existantes (17ème, 8ème, 16ème, Neuilly, Boulogne et Levallois) et la rive gauche avec le 5ème, 6ème, le 7ème. Nous pensons ouvrir entre 5 et 10 agences cette année. D’ici trois ans, nous espérons en compter une cinquantaine et 100 d’ici cinq ans. Nous allons toutefois être vigilants dans nos recrutements car nous souhaitons conserver l’esprit familial que nous avons développé.