Samuel Burner : Dans un contexte assez difficile pour le secteur de l’ameublement, comment s’est comporté le réseau Bois & Chiffons en 2008 ?
Christian Dezert : Le réseau Bois & Chiffons enregistre une légère progression de son chiffre d’affaires à périmètre constant. En cumul annuel, nous atteignons les 2% de progression, ce qui est supérieur aux performances enregistrées, par les acteurs traditionnels du meuble.
En 2008, il y a eu un peu moins de trafic clientèle dans nos magasins. Mais leur fréquentation reste très correcte. En moyenne, chaque point de vente est visité par 2 800 clients par mois.
Le créneau de Bois & Chiffons surfe sur l’envie des consommateurs. En période de ralentissement économique, l’achat meuble est bien souvent différé. Il n’apparaît pas comme une priorité numéro un pour les ménages. Cette conjoncture nous pousse à rendre nos magasins toujours plus séduisants. A nous de provoquer l’achat d’impulsion, en mettant l’accent sur la décoration et l’agencement de nos points de vente, sur l’espace boutique et les senteurs.
Quel bilan tirez-vous de 2008 en termes d’ouvertures ?
Sous les enseignes Bois & Chiffons et Intrigues, nous terminons l’année 2008 avec une douzaine d’ouvertures au compteur. Cela correspond aux objectifs que le groupe s’était fixé en début d’année. Bois & Chiffons compte ainsi 90 magasins à ce jour, contre 7 sous l’enseigne Intrigues.
Rouen est la dernière ville où nous avons ouvert deux points de vente (Bois & Chiffons, Intrigues) successivement. Notre franchisé de Rouen vient de la grande distribution de bricolage.
Justement en parlant de vos franchisés, existe-t-il un profil type de candidat ? Quel investissement moyen doivent-ils prévoir ?
Nous recherchons avant tout des franchisés qui ne soient pas issus de l’univers de l’ameublement. Par expérience, nous savons que l’intégration est plus aisée avec un néophyte qu’avec un négociant de meubles.
Nous cherchons avant tout des candidats commerçants, qui aient l’habitude du contact avec une clientèle de particuliers. S’ils démontrent une aptitude à manager des équipes, ils auront encore plus de chances de réussir.
En fonction de l’emplacement du point de vente, l’investissement se situe entre 300 000 et 500 000 euros (hors local). Le candidat doit disposer d’un apport personnel de 150 000 € environ.
Quelles sont les zones prioritaires d’implantation pour Bois & Chiffons et pour votre seconde enseigne Intrigues ? A quoi ressemble une boutique standard ?
Nos deux réseaux s’implantent en périphérie avec des surfaces de vente comprises entre 700 et 900 m². A ceci s’ajoutent environ 200 m² de réserve.
Nous ciblons en priorité les zones de chalandise de plus de 80 000 habitants, avec des emplacements au cœur de zones commerciales actives, à fort trafic, disposant d’un parking. Et nous préférons les zones spécialisées dans l’équipement du foyer, à celles dédiées à l’équipement de la personne.
Chez Bois & Chiffons comme chez Intrigues, la boutique standard emploie en moyenne un responsable, 3 vendeurs, 2 personnes à la boutique, 1 à l’entrepôt.
Quels sont les principaux atouts pour un franchisé de venir rejoindre votre réseau ?
Le positionnement de Bois & Chiffons est fort. Ainsi, le marché actuel n’est pas mauvais pour l’enseigne. Bois & Chiffons vend des produits cocooning et très chauds. Ce sont des produits basiques de grande consommation. L’enseigne intervient surtout sur le marché de la décoration, qui connait un vrai engouement depuis plusieurs années.
En interne, nous avons développé un vrai savoir-faire pour générer du trafic dans les points de vente. Autres gros avantages pour un franchisé : notre plate forme logistique de 20 000 m3 et la totale exclusivité de nos gammes.
A combien estimez-vous le potentiel de Bois & Chiffons dans l’Hexagone ? Quels sont vos prochains projets à l’export ?
Pour Bois & Chiffons, il reste encore 20 à 25 magasins à ouvrir en France. Le développement à l’international est également toujours d’actualité. En décembre 2008, le réseau a ouvert ses deux premiers points de vente en Belgique, à proximité de Bruxelles. Nous avons également conforté nos positions dans les Pays du Golfe, où nous comptons déjà cinq magasins. Et d’autres projets sont en cours dans d’autres pays européens.
Intrigues a également un beau potentiel d’expansion en France. Cette enseigne est positionnée sur le marché du milieu de gamme contemporain. Soit un positionnement intermédiaire entre les Fly, Ikea et les Cinna, Ligne Roset et autres Bo Concept.