L’enseigne Carnet de Vol compte actuellement une soixantaine de magasins en France, une vingtaine en Italie et entame son implantation en Russie. Jean Bernard Champeaux, responsable du développement de la marque, fait le point sur les projets de l’enseigne.
Caroline Kervennic : Comment se développe le réseau Carnet de Vol ?
Jean Bernard Champeaux : L’enseigne compte soixante points de vente en France ainsi qu’une dizaine de points de corners dans les Galeries Lafayette, et bientôt une vingtaine de magasins en Italie. Nous nous efforçons de développer autant de magasins en affiliation qu’en succursales, afin de garder un équilibre entre les deux. En France, nous avons la capacité de développer cent-vingt points de vente dans des villes de cinquante mille habitants et plus. Du point de vue géographique, notre réseau est bien réparti sur l’ensemble du territoire. Nous avons un peu plus de difficultés à dénicher des emplacements à Paris intra muros et dans le centre du pays dans des villes comme Lyon, Orléans, Tours ou Bourges. Les succursales Carnet de Vol sont généralement implantées dans les centres commerciaux. Les affiliés, pour leur part, ont davantage tendance à choisir des emplacements en centre ville, en raison du coût des loyers en centres commerciaux.
Avez-vous des projets à l’étranger ?
Carnet de Vol commence à s’orienter vers l’export. Nous cherchions des partenaires en Espagne et en Russie, puis nous avons fait le choix de monter nos magasins en propre. Le 17 novembre, nous avons inauguré notre point de vente de Saint Petersburg. L’inauguration de la boutique de Moscou aura lieu le 15 décembre prochain. Des ouvertures sont également prévues en Italie, où nous devrions compter vingt magasins d’ici la fin de l’année. L’enseigne va également s’implanter début 2007 en Suisse, à Lausanne et Genève, où nous recherchons des locaux. Nous avons toujours en projet de nous développer en Espagne. Concernant le Moyen Orient ou l’Asie, nous recherchons davantage des partenaires désireux d’implanter sur place le concept Carnet de Vol.
Quel type de profil recherchez-vous chez vos candidats ?
Nous recherchons des personnes qui aiment et apprécient la mode. Des personnes un peu « branchées », sophistiquées, des gens sensibles à ces aspects. Nos affiliés bénéficient de notre aide, notamment du point de vue du réassort et de la reprise de leurs invendus, aux frais du siège social. Ils assistent aux défilés deux fois par an et reçoivent ensuite leur collection directement chez eux.
Comment définissez-vous le positionnement de Carnet de Vol ?
La marque Carnet de Vol se situe sur un segment moyen haut de gamme pour la qualité du produit proposé, mais avec des prix qui s’apparentent au moyen de gamme. Notre enseigne connaît un inconvénient majeur, le manque de notoriété, lié notamment à la petite surface de nos magasins. Du coup, dès le départ, nous avons privilégié la fidélisation de notre clientèle. Nous travaillons sur plusieurs niveaux auprès de notre clientèle, en mettant en avant un accueil personnalisé et une carte de fidélité qui donne accès à une assurance pour les vêtements abimés, à des bons d’achats et des courriers ciblés en fonction de la consommation des clients. Carnet de Vol compte quatre mini collections en hiver et quatre autres en été, contrairement à la plupart des marques qui développent deux grandes collections par an. Cette particularité nous permet une plus grande réactivité. Cela nous permet également de d’affiner notre offre selon la demande en magasin et de commander à nouveau des modèles qui ont bien fonctionné. Chaque collection développe six à huit thèmes différents, adaptés à notre cœur de cible qui regroupe des hommes élégants, raffinés et sophistiqués, âgés de vingt-cinq à quarante-cinq ans. Notre marque plaît surtout aux hommes actifs qui aiment séduire.