Mélanie Kessous : Curves, concept de fitness pour femmes d’origine américaine, n’a cessé de se développer dans le monde et en France depuis sa création en 1992. Quelles sont les dernières innovations du réseau et celles à venir ?
Christopher Hardy : Il y a un an, le réseau a lancé la technologie Curves Smart. Ce système fonctionne avec une carte à puces qui permet d’entrer et de conserver les données de l’adhérente de façon à adapter et personnaliser les exercices. Avec un but : optimiser les résultats d’une séance. Aujourd’hui, environ 30% de nos centres sont équipés de cette nouvelle technologie avec des retours extrêmement positifs de la part de nos adhérentes. De plus en plus de centres demandent à en être équipés.
Aussi lors de sa première Convention Européenne, le week-end dernier à Londres, Curves a annoncé l’introduction du Zumba dans les clubs, ainsi que les dernières nouveautés du programme de gestion de poids. L’année 2011 se présente très dynamique et engageante pour le réseau et les nouveaux franchisés qui souhaitent nous rejoindre!
Où en est le développement de l’enseigne à ce jour et à combien estimez-vous le potentiel sur le territoire hexagonal ?
A ce jour, le réseau compte 150 centres en France. Nous estimons le potentiel à 300 unités en ciblant les villes petites et moyennes. Ce sont des priorités de développement pour Curves et des territoires sur lesquels nous avons une facilité d’implantation. En effet, avec un concept relativement abordable qui nécessite un investissement de 50 000 à 100 000 euros, la rentabilité est quasi immédiate. Sur une ville de 20 000 à 30 000 habitants, nos concurrents, qui réclament des investissements moyens de 200 000 euros, vont avoir plus de mal à rentabiliser leur unité. Nos franchisés ont donc la quasi garantie de ne pas souffrir de concurrence sur ces villes petites et moyennes. D’ailleurs, les ouvertures qui s’opèrent sur cette typologie de villes sont toujours des réussites avec en moyenne 100 à 150 adhérentes inscrites dès les quatre premiers jours.
Malgré la crise, notre réseau poursuit son extension. Il reste encore de nombreux territoires à pourvoir en région parisienne ainsi qu’en province.
Contrairement à la plupart des chaînes de fitness implantées en France, Curves est un groupe mondial. Est-ce un atout par rapport à la concurrence ?
Oui, c’est clairement un atout. Les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque nous sommes à ce jour, le seul réseau à représenter 150 clubs en France. Nous bénéficions d’un savoir-faire et d’un concept qui changent des méthodes franco-françaises et qui permettent une ouverture au niveau des services. Nos franchisés profitent d’une culture de l’entreprise et d’une qualité de services qui, on le sait, est primordiale et incontournable aux Etats-Unis.
Plus globalement, comment se porte le marché du fitness français ?
Le marché du fitness pour femmes se porte très bien. Avec un gros problème d’obésité et de surpoids qui continue de progresser en France, la demande n’est pas prête de se tarir. Notre cible prioritaire, les femmes d’âge mur, a un besoin réel d’accompagnement. Plus globalement, on constate que, malgré la crise, les services et les loisirs ne souffrent pas d’arbitrage de budget de la part des consommateurs.
A quel type d’entrepreneurs s’adresse la franchise Curves ?
Notre réseau regroupe 75% de femmes ou couples. Nous souhaitons fédérer toute personne ayant l’ambition de créer son entreprise, ayant le sens du commerce et aimant le sport. Nos franchisés sont issus de milieux très divers mais ont tous un point commun : celui de s’investir pleinement au sein de leur centre.