Issu d'une famille experte de la bijouterie haut de gamme, Christian Bonnet a développé un concept consacré à l'achat d'or. Un concept qu'il compte désormais développer pour atteindre les 100 agences à horizon 2015.
Mélanie Kessous : Comment est né le concept Gold Service ?
Christian Bonnet : Ma famille évolue dans le milieu de la bijouterie haut de gamme depuis 1895 en Suisse. Alors que le prix de l’or ne cessait d’augmenter, j’ai passé une annonce dans la presse locale pour tenter de multiplier mes sources d’approvisionnement. Les retours ont été impressionnants. Persuadé qu’il y avait un business à faire, j’ai ouvert une première agence en février 2008 consacrée à l’achat d’or. Nous rachetons principalement des bijoux qui sont directement fondus. L’or est ensuite revendu sur le marché. Cette année, fort d’un business model éprouvé et très rentable, j’ai décidé de lancer l’enseigne en franchise.
Où en est le développement de l’enseigne à ce jour ?
Le réseau compte à ce jour 9 boutiques en Suisse dont une franchise et nous avons ouvert en avril dernier une unité pilote en France, dans la ville d’Annecy.
Vous avez choisi la franchise pour accélérer le développement du réseau, quels sont projets de croissance pour les prochains mois ?
En France, une première franchise ouvrira ses portes à Lyon à la rentrée. Nous espérons ouvrir entre trois et cinq boutiques sur le deuxième semestre 2010. En 2011, nous pensons développer dix nouveaux points de vente pour atteindre un parc de 100 agences à horizon 2015.
Quel profil de franchisés recherchez-vous pour accompagner ce développement ?
Nous recherchons principalement des investisseurs capables de développer un réseau de trois à cinq agences. Ils doivent prévoir un investissement global de 160 000 euros pas de porte compris sachant que nos agences de 30 à 50 m² avec vitrine se situent sur des emplacements n°1 bis au sein de rues passantes.
Comment accompagnez-vous vos futurs franchisés à chaque étape de leur projet ?
Nous leur proposons une formation pratique de quatre jours dans l’une de nos agences puis deux jours passés au siège leur permettent d’appréhender la partie financière et administrative avec l’apprentissage du calcul des marges et des prix. A l’ouverture de l’agence, nous apportons quatre jours d’assistance Une personne dédiée au développement et à l’animation prend ensuite le relai pour l’accompagnement.
Existe-t-il une concurrence sur ce marché ?
Notre secteur a fait des émules mais il n’existe pour l’instant pas de concurrence organisée. Il existe une concurrence sauvage composée d’acheteurs itinérants ainsi que certains petits réseaux succursalistes en région.
Quels sont les atouts de Gold Service ?
Nous possédons une ancienneté sur le marché de la bijouterie et une forte visibilité. Notre savoir-faire est incomparable dans le secteur. Après trois ans d’observation du marché de l’achat de l’or, nous avons les bonnes méthodes pour contrer la concurrence. Nous savons par exemple jouer des prix. Au siège de l’entreprise, deux graphistes travaillent aux outils de communication et marketing, une personne est dédiée à la veille concurrentielle alors qu’une autre gère les plans médias. Notre stratégie peut donc évoluer en permanence. Enfin, notre activité réclame peu de personnel et pas de stock. L’investissement est donc relativement faible pour un retour sur investissement très rapide. Le business model ne comporte quasiment aucun risque.