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YellowKorner présente « la nouvelle Pandore : Phaedra Brody »

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Phaedra Brody est une photographe australienne et écossaise. Après des études de littérature à la Sorbonne, elle apprend la photographie en autodidacte. L’artiste créé un style particulier, utilisant un mélange de techniques photographiques anciennes et modernes pour arriver à un résultat proche de la peinture. Ses photographies sont publiées dans la presse internationale et exposées en France et à New York. Habituée à voyager, elle voit le monde comme un décor. Chaque paysage lui inspire une photographie susceptible d’être habitée par les personnages fictifs qu’elle invente. Pourtant, ses protagonistes semblent presque oublier le monde qui les entoure. Plongés dans leurs pensées, ils évoluent dans leur univers intérieur plus vaste et plus profond.

Dans une maison de plain pied construite autour d’une piscine, une femme attend. Son sac à main posé à ses pieds, on ne sait si elle vient d’arriver ou si elle s’apprête à partir. Les traits de la jeune femme sont tendus et sa pose rigide. Le décor luxueux de la résidence est minimaliste. L’architecture accentue la frontière entre espace intérieur et extérieur. Le contraste entre la forte luminosité du dehors et l’obscurité dans la maison renforce le sentiment de malaise. Cette construction de l’image rappelle les tableaux d’Edward Hopper et plus particulièrement son œuvre Nighthawks. L’atmosphère froide renforce le sentiment de danger et le personnage féminin semble excessivement vulnérable dans cet environnement inhospitalier. Les deux photographies prises à Palm Springs évoquent aussi l’univers de l’écrivain Bret Easton Ellis. Le personnage est anonyme et archétypal. Tandis que le visage ne traduit aucune émotion, le décor et la situation que l’on devine trahissent le silence, la tension et la mélancolie. L’artiste semble vouloir représenter les thèmes de la vacuité de l’existence et les faux-semblants d’une société décadente.

La figure du personnage esseulé et mélancolique est redondante dans l’œuvre de Phaedra Brody. La photographie Malaparte a été prise sur le domaine de la villa éponyme. Hommage au film Le Mépris tourné au même endroit, le couple figure les modernes Camille et Paul. Les amoureux d’hier continuent, par habitude, d’emprunter le même chemin mais ne sont déjà plus liés. La femme semble la plus détachée. Tournée vers son monde intérieur, elle est comme absente. La figure féminine chez Brody est une blonde hitchcockienne. D’une beauté glacée, elle est à la fois inaccessible et triviale, sacrée et animale. Si elle n’est pas sensuelle, sa dimension sexuelle est évoquée et associée à la dangerosité.

Hitchcock utilisait pour initialiser l’intrigue de ses films des MacGuffin. Cette expression désigne un objet, une personne ou même une abstraction pure qui sert de prétexte au développement du scénario. Le MacGuffin finit par devenir anecdotique et on en oublie presque qu’il a servi au point de départ de l’intrigue. Les photographies de Phaedra Brody sont construites sur le même modèle. L’absence d’explication, de cohérence parfaite importe peu. La photographie existe par elle-même ou donne au spectateur la possibilité de devenir le narrateur d’une histoire qui lui ressemble.

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