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YellowKorner présente les photographies de Felipe Ferré : « Au bonheur des dames »

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Durant plus de trente ans, Felipe Ferré photographie inlassablement Paris. Il s’intéresse à l’évolution de son architecture mais aussi à l’aspect patrimonial de la Capitale. Ferré est né à Bogota en 1934, d’une mère française et d’un père espagnol. C’est seulement en 1961 qu’il quitte la Colombie et arrive en France où il s’établit définitivement. Il effectue des travaux documentaires en tant que photographe professionnel. Parallèlement à ses travaux sur Paris, il réalise des reportages en images sur des artistes contemporains dont Pierre Cardin, Dali et Botero, auprès de qui il passe trois ans.

Le photographe est l’auteur d’un ouvrage intitulé « Les vieilles boutiques et devantures de Paris ». Muni d’une chambre 4x5 inches à soufflet, Felipe Ferré fait, en couleur, des images d’une grande précision. Il poursuit une tradition datant de la première décennie du XXème siècle. Les grands travaux d’Haussmann avaient alors profondément métamorphosé Paris. Les boutiques changeaient aussi d’aspect. Les étalages débordant sur l’espace public disparaissaient et laissaient la place à d’élégantes vitrines qui protégeaient et mettaient en valeur les marchandises. Les commerçants prenaient alors l’habitude de se faire photographier, avec leurs employés, devant leur devanture. Au vu du nombre d’images qui subsistent, il s’agissait d’un secteur d’activité fleurissant pour les photographes de l’époque.

 
Felipe Ferré reprend à son actif les codes de cette iconographie. Mais, si les clichés professionnels des commerces du vieux Paris avaient à la fois des vocations publicitaires et ostentatoires, les prises de vue de Ferré ont un caractère nostalgique. Les prises de vue des quatre devantures ont été faites entre 1981 et 1984. Les échoppes, tenues par leurs propriétaires, sont trop modestes pour employer du personnel. Les commerçants ne paradent pas devant leur vitrine. Ils passent tout juste la tête, par la porte entrouverte, le temps de la pose. Si les devantures ont des couleurs rutilantes et des enseignes soignées, les étals sont presque vides. En ce début des années 80, les marchandises semblent surannées. Les métiers qu’incarnent les commerçants - bottier, tailleur, modiste… - sont voués à disparaître prochainement. On imagine que, pour ces travailleurs vieillissants, il n’y aura pas de relève. Emportées par la modernité et les grands magasins, ces boutiques vont bientôt disparaître.



Au-delà de l’intérêt documentaire, Felipe Ferré photographie, avant qu’elle ne disparaisse, une esthétique à jamais perdue. À mi-chemin entre les clichés de vitrines d’Atget et les décors d’un film de Tati, cette série est une ode à la désuétude.

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