Beauté : quel avenir pour le marché de la parfumerie sélective ?

Le marché de la parfumerie et des cosmétiques performe. En 2016, le secteur a ainsi atteint les 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Depuis 2010, le marché français des parfums et des produits de beauté enregistre une croissance d’environ 3,4% chaque année (source : Xerfi/Precepta). Il a atteint les 9 milliards d’euros l’année passée. Pour autant ce secteur est confronté à quelques difficultés, comme la volonté des consommateurs de dépenser moins pour leurs produits de beauté. Alors que les marques enseignes se développent, quel est l’avenir de la parfumerie sélective ?

Particularité de la parfumerie sélective : des circuits de distribution très hétérogènes

Sur un marché où le e-commerce gagne des parts de marché puisqu’il représentait 8% des ventes en valeur l’année passée, les chaînes de parfumerie sélectives à l’instar de Sephora, Marionnaud ou encore Passion Beauté se défendent en conservant 46% des ventes en valeur. Pourtant, la concurrence s’intensifie avec la croissance des marques enseignes comme Yves Rocher, le développement des fabricants-distributeurs ou encore la mise en ligne de nouveaux pure players.

On observe donc sur le marché des parfums et des produits de beauté une grande hétérogénéité des circuits de distribution comme l’indique Delphine David du Cabinet Xerfi Precepta dans son étude « La distribution de parfums et de produits de beauté – Comment renouveler son modèle face à la reconfiguration du marché ? ». Ainsi, les dix principaux acteurs génèrent entre 60% et 65% des ventes totales de parfums et de produits de beauté. Dans ce top 10, on retrouve aussi bien les enseignes de parfumerie sélective (Marionnaud, Beauty Success, Passion Beauté…) qu’Yves Rocher en tant que marque enseigne, les grandes surfaces alimentaires et le réseau d’officines Girard.

Sortir gagnant de l’offre concurrentielle en parfumerie

Afin de lutter contre cette concurrence acharnée, les spécialistes de la parfumerie sélective doivent travailler leur stratégie de marque et absolument miser sur l’omnicanalité. Au programme : la digitalisation des points de vente. Afin de répondre aux attentes de la clientèle, la coopérative Passion Beauté a opéré une levée de fonds de 5 millions d’euros en 2016. Cette opération, comme nous le confiait Jean-Pierre Dry, Président de Passion Beauté, lors du salon Franchise Expo Paris 2017, doit permettre au réseau « de se consolider sur son marché en lançant un site de vente en ligne, de continuer sa croissance en propre avec l'ouverture de deux nouvelles succursales cette année et de développer son centre logistique. »

L'observatoire vous recommande :