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YellowKorner présente Alain Buu « Sur les traces de Kessel »

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Ouroz, le visage contre la crinière flottante, le corps léger, délié, comme fluide, n'avait point d'autre vœu que de flotter ainsi qu'il le faisait au-dessus de la steppe et si près d'elle que cette terre, cette herbe et sa propre essence lui semblaient confondues. » (Les Cavaliers/Joseph Kessel) Né à Paris en 1960, Alain Buu passe son enfance entre le Vietnam et la France. Il devient photojournaliste en 1986 et intègre l'agence Gamma en 1989. Cinq ans plus tard, il choisit d'être photographe indépendant et mène un travail plus personnel. Après avoir découvert l'Afghanistan suite aux événements du 11 septembre 2001, Alain Buu choisit d'y revenir « pour témoigner de la beauté farouche et authentique de ce pays unique ». Le roman de Joseph Kessel Les cavaliers publié en 1967 lui sert de carnet de route. Le photographe règle son pas sur celui de l'écrivain envoûté par l'Afghanistan. Alain Buu propose une immersion au plus profond de cette terre en consacrant cette série au bouzkachi. Ancêtre du polo, ce sport équestre d'origine mongole se pratique depuis le règne de Gengis Khan (fin du XIème, début du XIIème siècle). Il se jouait alors avec le cadavre d'un ennemi mort au combat. Le bouzkachi est le sport national en Afghanistan depuis des générations. Il se pratique entre une centaine de cavaliers répartie en dix équipes. Une carcasse de chèvre ou de veau, décapitée et remplie de sable mouillé, est lancée dans le « cercle de justice ». Au signal, les cavaliers se ruent vers la dépouille et tentent de la ramasser dans une cohue indescriptible où les coups pleuvent sur les chevaux comme sur les hommes. Lorsqu'un cavalier s'empare de la carcasse, il la coince entre sa cuisse et la selle et fonce vers un mât à plus de 2 km. Ces adversaires se lancent à sa poursuite. Tous les coups sont permis pour arracher le cadavre de la bête. Contourner le mât rapporte un point mais le cavalier doit ramener le trophée dans le cercle de justice pour gagner un point supplémentaire. Les joueurs de bouzkachi, les « tchopendoz », sont considérés comme les meilleurs cavaliers au monde. Si tous les coups sont permis, il existe des stratégies de jeux et des tactiques propres aux équipes. Seuls les meilleurs tchopendoz pourront porter la toque de fourrure pointue. Les hommes comme les chevaux sont soumis à un entrainement rigoureux sur une dizaine d'année avant de pouvoir endurer la violence des combats. Depuis des siècles, les enjeux restent l'honneur et la gloire. Ces photographies d'Alain Buu sont intemporelles et les cavaliers du bouzkachi évoquent les figures de la peinture orientaliste. Le chaos provoqué par le corps à corps des hommes et des chevaux n'est pas sans rappeler les scènes de bataille d'Uccello et Antoine-Jean Gros. Mais au-delà de la fougue et de la violence, le photographe représente des hommes mimant le combat dans un ballet chorégraphié depuis des siècles.

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