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YellowKorner présente les "Photographies de l'Eden" de Leo Caillard

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Leo Caillard pratique la photographie depuis ses 16 ans. Il a donc tout naturellement choisi d'en faire son métier. Dès sa sortie des Gobelins en 2008, il devient photographe freelance à tout juste 23 ans. Il passe l'année suivante à New York. Il choisit d'y parfaire encore sa formation en assistant d'autres photographes. Ce voyage lui permet aussi de développer un travail personnel qu'il conçoit sous forme de séries. La retouche et le montage se sont rapidement imposés comme ses moyen d'expression photographique : « J'aime créer des images à la limite du réel, jouant sur le faux-semblant »

Leo Caillard s'intéresse à la présentation muséale. Dans la série Diorama, les animaux sont photographiés dans différents musées d'histoire naturelle. Il s'agit en réalité de sculpture en plâtre à l'échelle 1, recouvertes de peau de bêtes et de fourrure. Ces animaux figurent dans des dioramas. Derrière de grandes vitrines, ils sont présentés dans leur environnement habituel reconstitué à l'identique. Au premier plan, le décor est naturel. Le paysage en arrière-plan est le plus souvent peint. Ces dioramas sont souvent étonnants de vérité au point de croire que l'ensemble est une scène photographiée sur le vif.

C'est cette ambiguïté qui interpelle Léo Caillard. En tant que plasticien, il interroge alors à la fois le modèle d'expographie qu'est le diorama et les moyens mis en œuvre par l'homme pour tenter de reproduire le vivant en passe de disparaître. Les « Dioramas » de Caillard sont des trompe-l'œil. Les animaux au premier plan appartiennent bien à des dioramas de musées. Les plans secondaires sont par contre des assemblages d'autres travaux photographiques. L'artiste les réintègre tels les écosystèmes réels des espèces représentés. Le photographe questionne aussi le besoin de reconstitution. Comme un aveu d'échec, l'homme recrée une nature factice qu'il sait vouée à la disparition. Entre réalité et fiction, le temps est suspendu dans une structure aux allures d'Arche de Noé. La présentation sous forme de diorama perd le public qui ne sait plus s'il est au spectacle ou devant la mise en scène tragique d'un drame inéluctable.

Leo Caillard détourne les dioramas de leurs missions premières de didactisme et de véracité. Il réalise des chimères en mêlant photographie sur le motif, motif reconstitué et photomontage. Au-delà de la démarche artistique, le photographe exprime aussi ici son intérêt pour la sauvegarde animalière. Il réalise à travers son travail photographique le vœu pieux de l'homme de reconstituer une nature vierge de toute empreinte humaine, une nature que l'on pourrait qualifier d'édénique.

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