Marché du jouet 2008/2009

Marché du jouet 2008/2009 : pas de vacances pour le Père Noël

Les fêtes et leur cortège de cadeaux sont à peine passés que les professionnels du jouet commencent déjà à prospecter et à enquêter pour trouver la perle rare cette année : « Le » jouet qui fera la une en 2009. C’est à l’occasion du Salon du Jouet et du Jeu de Paris, du 25 au 27 janvier 2009 que nous vous proposons ce dossier...
En ces temps de crise, comment le jouet résiste-il ? Joue-il le rôle de dernier rempart, de valeur refuge, de moyen de nier les difficultés financières qui nous assaillent ?

Mais débutons notre tour d’horizon par un petit retour en arrière, afin de voir ce que la saison passée nous a réservé.
En étudiant les derniers chiffres publiés, on constate que si les ménages français ont acheté sensiblement le même nombre de jouets en 2008 qu’en 2007, leur valeur a reculé, selon le cabinet d'analyse NPD Group. En effet, les parents sont plus que jamais à l’affût des bonnes affaires, comparant les prix et faisant jouer la concurrence, notamment entre les magasins et internet, dont la percée se confirme.
Ainsi, si le Père Noël cuvée 2008 aura distribué le même nombre d’articles à nos chères têtes blondes (entre 7 et 8), la « hotte moyenne » a connu dans le même temps, une baisse de l’ordre de 5% et n’atteindra pas les 201 euros relevés en 2007. Même les Lego et autres Playmobil, qui restent des valeurs sûres, n’échappent plus aux promotions, d’habitude réservées à des articles moins connus. Ainsi, on trouvait chez Carrefour à quelques jours de Noël le cirque Playmobil, best-seller de la marque, discounté de 30% !

Ces réductions consenties par les supermarchés ne sont pas toujours vues d’un très bon œil par les petits magasins spécialisés, qui ne disposent pas de la même marge de manœuvre tarifaire. C’est pour  résister au mastodonte Toys are Us et aux supermarchés que JouéClub, coopérative de commerçants indépendants rassemblant environ 300 adhérents en France, a ouvert en 2002 un magasin faisant office de flagship store en plein cœur de Paris, sur plus de 2000 m². Le « Village Joué Club » propose des services additionnels à ses clients, dont un voiturier, une nursery et même un salon de coiffure, de quoi se démarquer de la concurrence…

Joupi, autre réseau comptant une centaine de magasins en France, a quant à lui fait le pari de la proximité pour satisfaire ses clients. Chacun des affiliés à l’enseigne est un réel spécialiste de l’univers des jouets, et peut donc conseiller ses clients au mieux. Des services innovants permettant de simplifier la vie des acheteurs urbains sont proposés dans chaque magasin : réservation, livraison des colis encombrants, emballage… Et depuis quelques années, Joupi a ajouté un rayon « Puériculture » dans ses magasins, afin de diversifier ses activités.

Une récente étude publiée par le cabinet Deloitte montre qu’en ces temps difficiles, nous sommes enclins à limiter le budget « loisirs ». Pourtant, on constate que si l’on est parfois contraint de se montrer moins généreux envers les adultes, le poste de dépense alloué aux enfants est préservé.

Terminons par une note d’espoir : la France figure toujours parmi les premiers rangs européens au niveau du taux de natalité… Crise ou pas crise, le Père Noël n’est donc pas prêt de se retrouver au chômage, ni de prendre sa retraite !

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