Droits d'entrée versus prêt bancaire - 03 novembre 2017

Lorsque l'apport personnel correspond au montant des droits d'entrée qui doivent être versés au moment de la signature du contrat de franchise, comment cela se passe-t-il par rapport au prêt bancaire dont le montage est prévu avec cet apport mais qui sera au final payé au franchiseur préalablement (et donc plus disponible concrètement pour la banque)?

Droits d'entrée versus prêt bancaire : La réponse de Stéphanie PIZZUTTI

Bonjour,

Je vais essayer de répondre le plus simplement possible à votre question.

Pour devenir franchisé, vous devez réaliser des investissements qui peuvent se résumer à 4 grandes familles :

1 - Investissements incorporels

  • Pas de porte ou reprise d’un fonds de commerce
  • Droit d’entrée dus au franchiseur

2 - Investissements corporels

  • Agencements et travaux du restaurant
  • Matériel de restauration
  • Mobilier
  • Informatique, Caisse, …

3 - Autres investissements

  • Dépôts et cautionnement

4 - Besoin en fonds de roulement

  • Stocks, 1er mois de loyer avant ouverture,…

En face de ces investissements, vous devez trouver les financements nécessaires :

  • Apport personnel (Apport en capital, compte courant)
  • Emprunt bancaire
  • Autres financements (Aide Pôle-Emploi, subventions, prêt d’honneur,…)

Sans la totalité de l’apport personnel, il y a peu de chances de pouvoir se lancer en franchise, surtout si vous devez recourir à un emprunt bancaire (les établissements financiers demandent un apport personnel entre 30% et 40% des investissements totaux). Il est donc indispensable de respecter le montant de l’apport personnel préconisé par le franchiseur.

Pour augmenter votre apport personnel, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

  • Transférer vos indemnités « pôle-emploi » en apport en numéraire à hauteur de 45% des indemnités restant dues.
  • Obtenir un prêt d’honneur auprès des plateformes de France Initiative ou autres organismes assimilés.
  • Obtenir un prêt « love money » (prêt accordé par les proches, famille, amis…) avec un différé de remboursement d’au moins 4 ans.

Conclusion : si vous ne disposez pas de ressources personnelles à la création de votre entreprise pour financer les investissements et le BFR, le risque de défaillance est très important.

Je vous conseille également de ne verser le droit d’entrée qu’après acceptation de votre dossier bancaire.

Je reste à votre disposition pour tout complément d’information,

Très sincèrement,

Eric LUC

Expert-comptable

FIDUCIAL