Signer avec un jeune franchiseur - 30 mars 2011

Signer avec un jeune franchiseur : La réponse de Laurent Delafontaine

Bonsoir Monsieur,

Retenez que le droit d'entrée n'est pas corrélé à l’ancienneté de l’enseigne. Si Carglass se mettait demain à la franchise, estimeriez-vous son droit d’entrée comme devant être nécessairement faible ?

Je vous recommande donc de retenir quelques principes simples pour juger de la valeur réelle d’un droit d’entrée :

L’enseigne a t-elle un réel Savoir Faire différentiant, par exemple « Mobalpla » qui possède ses usines de fabrication de meubles de cuisine ?

A t-elle une reconnaissance immédiate du public du fait de son ancienneté, par exemple Auchan et sa nouvelle enseigne « A2 pas » ?

Son modèle économique a t-il prouvé toute son efficacité dans les 1ers pilotes du franchiseur, par exemple « MAX Aventure » et ses plaines de jeux pour enfants ?

 A ces critères de bon sens, permettez-moi de rajouter des éléments factuels à vérifier chez votre franchiseur :

Combien de jours de formation va t-il consacrer à ses futurs franchisés ?

Seront-ils accompagnés individuellement au lancement de leur point de vente ? Combien d’animateurs sont véritablement en charges du réseau ?

Existe t-il un plan média national pour mettre en avant l’enseigne ?

Votre territoire contractuel est-il suffisamment étendu pour pouvoir exprimer clairement votre capacité commerciale ?

Autant de points qui prouvent le sérieux du franchiseur.

 Pensez aussi à vérifier la cohérence du droit d’entrée avec l’investissement global et le chiffre d’affaire généré, il vous sera en effet très difficile de trouver un emprunt auprès d’une banque partenaire, si le droit d’entrée en est la composante principale.

 Bref, le droit d’entrée est une valeur financière qui correspond en partie à l’investissement du franchiseur. Alors retenez ce dicton : « ce qui ne coûte rien ne vaut rien ».

 Laurent Delafontaine

AXE RESEAUX