Bonjour, Nous sommes deux amis souhaitant devenir nos propres patrons. Ayant des profils et des compétences différentes, nous pensons que notre association peut-être bénéfique pour l'ouverture d'une entreprise. Dans notre réflexion, nous nous sommes posés la question de l'ouverture d'une franchise (certainement de restauration rapide). Néanmoins nous nous posons encore nombre de questions : - Est-il possible d'ouvrir une franchise à 2 ? - Les franchiseurs voient-ils d'un bon œil cette "association" ? - L'un des associés peut-il garder une activité salariée (à 50 ou 80%)? Merci de votre réponse.
Messieurs,
Je fais bien la distinction entre franchise "en couple" et franchise "en association".
D'un point de vue humain, ce dernier dispositif est souvent positif en franchise, car lorsque les profils sont complémentaires vous doublez la valeur ajoutée pour votre exploitation. De même, vous ne subissez plus l'effet négatif de la solitude du dirigeant, enfin vous pouvez organiser vos congés en étant plus rassuré. Ce cas de figure est fréquent dans les enseignes liées à l'habitat (construction de maison individuelle, pose de fenêtre, rénovation de façades,...) avec un duo commercial et technicien.
D'un point de vue juridique, le franchiseur préfèrera avoir un associé majoritaire au capital, pour des raisons de visibilité et de praticité. Surtout, votre commerce peut devenir très difficile à gérer si chaque associé est égalitaire et qu’ils ne s’entendent plus.
D'un point de vue financier, il conviendra de s'assurer que le chiffre d'affaire généré permet bien de rémunérer vos deux profils, et il vous faudra bien stipuler vos règles internes avant le démarrage de l'activité. Par exemple le montant maxi de vos invitations personnelles, l'utilisation de la voiture de la société, les notes de frais...
Pour vous répondre sur votre 3ème point, un temps partiel de l'un des associés peut s'expliquer au franchiseur, si l'objectif est de passer le plus vite possible à un temps complet. Vous éviterez toutefois que cette activité externe soit concurrente de celle franchisée.
Pour conclure, les franchiseurs ne voient généralement pas d'obstacle à l'association lorsqu'elle est complémentaire, que le modèle économique le permet et qu'il y a un associé majoritaire au capital.
Bonne chance dans votre projet
Laurent Delafontaine