Dossiers de la franchise

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Et si 2026 était l'année pour devenir votre propre patron ?

Dans un contexte d'effervescence entrepreneuriale avec plus d’un million d’entreprises crées en 2024 [1], la franchise reste relativement confidentielle avec quelques milliers d’unités ouvertes annuellement en France. Un paradoxe, tant celle-ci conjugue la liberté d'entreprendre à la sérénité d'un concept éprouvé. Pourtant, ce modèle méconnu connaît actuellement une profonde mutation. De nouveaux profils d'entrepreneurs – plus jeunes, plus diplômés et en quête de sens – se tournent vers la franchise. Et les réseaux eux-mêmes évoluent, affinent leur accompagnement et s'adaptent aux attentes d'une génération qui refuse de choisir entre autonomie et stabilité. Pour comprendre comment la franchise pourrait vous permettre de concrétiser vos aspirations entrepreneuriales en 2026, nous avons interrogé deux membres du Collège des Experts de la FFF : Julien Siouffi, dirigeant des cabinets Franchise Board et Axe Réseaux, et Olga Romulus, expert-comptable et Directrice des relations extérieures de Fiducial. [1] Source INSEE

La franchise : un modèle rassurant dans un monde incertain

Le contexte économique actuel pourrait sembler peu favorable à l'entrepreneuriat. Mais c’est précisément dans l'instabilité que la franchise révèle tout son intérêt.

Quelques chiffres : 2 089 réseaux de franchise [1] - 90 588 points de vente franchisés [1] - Le top 3 des secteurs en CA : Alimentaire (30,28 Mds €), Restauration rapide (10,39 Mds €) et Commerces divers (9.76 Mds €) [1] - 33% des Français aimeraient créer leur entreprise, dont 52% en franchise [2] - 87% des franchisés recommandent ce modèle [2] - 92% des franchiseurs ont ouvert au moins 1 point de vente au cours des 12 derniers mois [2] - 79% des franchisés estiment mieux résister à la crise qu’un commerçant isolé [2] [1] Fédération française de la franchise [2] 21ème Enquête de la Franchise Banque Populaire

Un modèle conjuguant sécurité et liberté

Et si 2026 était l'année pour devenir votre propre patron ?

La franchise réduit considérablement les risques inhérents à toute création d'entreprise. Là où un entrepreneur isolé devra tâtonner, expérimenter voire échouer avant d’atteindre son rythme de croisière, le franchisé bénéficie immédiatement d'un concept rodé et rentable. « Il a un modèle tracé, structurellement compétitif comparé aux entrepreneurs isolés - même si la réussite n’est jamais 100% garantie », pose Julien Siouffi.

Olga Romulus souligne pour sa part la dynamique de la formule : « La franchise est connue pour dupliquer une réussite avec un modèle éprouvé et des moyens mis à la disposition du franchisé. Mais c'est aussi un modèle dynamique qui maintient sa compétitivité en bénéficiant d'un effet groupe : capacité de négociation, d’innovation et réactivité face aux demandes des consommateurs. »

Des avantages économiques tangibles

Au-delà d’un concept, les franchisés s’inscrivent dans une trajectoire de rentabilité avec des métriques de performance possiblement supérieures aux entrepreneurs hors enseigne. Ils bénéficient de services et de prestations à coût de conception mutualisés, et de fournitures & produits à tarifs négociés, sur la base de volumes.

Une mutualisation combinée à un accompagnement permanent et au soutien de pairs qui ne sont pas concurrents, lorsque le réseau accorde des zones d'exclusivité territoriale. « Même si ce n’est pas systématiquement pratiqué et que ce n’est pas une cause au contrat de franchise », rappelle Julien Siouffi.

L'émergence d'un véritable métier

L'un des phénomènes les plus marquants de ces dernières années est la professionnalisation du statut de franchisé. « Il y a quinze ans, ce n’était pas un métier. Aujourd’hui, des "franchisés professionnels" réussissent et multiplient les ouvertures, jusqu’à créer de véritables empires », poursuit le consultant.

Cette évolution ouvre des perspectives sans précédent, à l'instar des USA où, avec seulement deux fois plus de réseaux qu'en France, on compte neuf fois plus de franchisés !

Des motivations qui évoluent avec les générations

Si l'attrait pour la franchise est constant, les profils et les aspirations des candidats évoluent. Il est nécessaire de les comprendre pour apprécier vos propres motivations.

La quête d'indépendance : un invariant qui se décline différemment

« Les candidats se franchisent car ils veulent créer en toute indépendance, rappelle Olga Romulus. Ils savent que le format leur apportera la sécurité d'une marque, des process éprouvés, et un chemin critique vers la réussite - en économie d’essais-erreurs. »

Ensuite il existe une multitude d'aspirations personnelles, que chaque réseau peut satisfaire différemment. Certains candidats cherchent à changer radicalement de vie, d'autres à développer leur patrimoine, à travailler en famille ou tout simplement à vivre leur passion. À vous de vérifier que vous avez bien identifié la vôtre et le réseau qui y correspond.

Le rajeunissement spectaculaire des candidats

L'un des changements les plus significatifs concerne l'âge des porteurs de projets. « L'arrivée des GenZ marque un vrai rajeunissement. Il s'agit moins de profils âgés de plus de quarante ans qui organisent leur fin de carrière, que de jeunes professionnels. Ils lancent parfois dès la trentaine, après une première expérience, quant ils ne sont pas "primo-accédants" », constate l'expert-comptable.

Une analyse partagée par Julien Siouffi qui souligne le rôle joué par la crise du Covid. « Depuis lors, ils ne veulent plus attendre pour vivre leur vocation, et même leur meilleure vie. Et cela passe par la création d'entreprise. »

Une démystification de l'entrepreneuriat

Véritable catalyseur entrepreneurial, la franchise permet à des personnes de sauter le pas, répondant à l'aspiration croissante des salariés à se réaliser plutôt que de rester dans un statut subordonné.

Et le rétropédalage observé en matière de télétravail accentue la tendance. De nombreux salariés sont déjà nostalgiques de cet acquis et s’interrogent à la perspective d’un retour au temps plein au bureau.

Les clés de la réussite : discipline, posture et capacité à s'entourer

Tous les franchisés ne connaissent pas le même niveau de succès. Au-delà du choix de l'activité et de l'enseigne, certaines qualités et comportements font une nette différence.

La discipline : une qualité non négociable

« Les franchisés qui réussissent sont avant tout disciplinés », affirme tout net le dirigeant d'Axe Réseaux. La raison en est simple : « Vous êtes dans la duplication, donc il ne faut pas y mettre votre égo et chercher à réinventer la roue. Si vous appliquez et réitérez, vous réussissez ! » Une position que peu de franchiseurs démentiraient.

Pour sa part, Olga Romulus voit « de bons profils d’entrepreneurs, mais voulant faire à leur manière sans respecter les consignes du franchiseur. Quand on commence à déstabiliser le concept, ça finit mal sur le plan du modèle économique. » Si la créativité est de mise dans les commissions thématiques (marketing, IT..), elle ne doit pas venir chambouler le cœur du concept.

L'art de s'entourer intelligemment

La réussite en franchise demande aussi de cumuler différentes compétences : être un bon technicien du savoir-faire, un bon commercial pour prospecter sa zone, un bon manager pour faire tourner ses équipes, et un bon gestionnaire pour rentabiliser son investissement. « Mais pas besoin d'être au top sur toutes ces caractéristiques, chose d'ailleurs illusoire. J'observe que les meilleurs performers ont surtout su bien s'entourer », souligne la représentante de Fiducial.

Cela passe par le recrutement d'un gestionnaire compétent, la sollicitation proactive de l'animateur réseau et la réceptivité à ses consignes, ou encore l'appui de franchisés expérimentés du réseau. « Performer en franchise, c'est avoir su se concentrer sur ses points forts tout en comblant efficacement ses faiblesses », abonde Julien Siouffi.

La posture du franchisé vis-à-vis du réseau

Les candidats issus d'un autre secteur partent sans préjugés sur le métier. « En franchise, il est plus facile de construire que de déconstruire. Il vaut mieux apprendre de zéro que de tordre le savoir-faire ou chercher à le négocier sans cesse », plaide Olga Romulus.

Si une majorité des concepts sont aujourd'hui destinés aux profils en reconversion, c'est parce qu'ils accepteront plus facilement d'appliquer le modèle sans le remettre en question. « Certains réseaux comme Toasushi vont cibler des professionnels de la restauration, quand d'autres comme Marvely privilégient les non-restaurateurs. Cela dépend de la personnalité du concept et de sa stratégie de recrutement », précise Julien Siouffi.

Découvrez aussi les stratégies gagnantes des franchiseurs pour pérenniser leur concept !

L'accompagnement des franchiseurs : une exigence renforcée

L'accompagnement du franchiseur est particulièrement décisif pour un franchisé issu d'un autre secteur que son futur réseau. D'autant que les réseaux performants savent faire évoluer leurs pratiques.

Une formation qui se doit d'être continue

La formation initiale est le socle de transmission du savoir-faire : les gestes techniques, les recettes ou protocoles, le discours commercial, le mode de gestion de de pilotage... Pourtant « les participants ne retiennent en moyenne que 30 % du contenu transmis. D'où l'importance cruciale de ce qui vient après », reconnaît Olga Romulus.

Or, les réseaux compétitifs ont compris que la formation ne pouvait se limiter à quelques semaines intensives avant l'ouverture. « Elle doit se prolonger tout au long de la vie du franchisé, en correspondance avec les évolutions du concept et les nouveaux défis rencontrés sur le terrain. Rejoindre une franchise c'est vous préparer à apprendre chaque jour de votre contrat », complète Julien Siouffi.

L'évolution du rôle des animateurs

Traditionnellement, la mission de l'animateur réseau comporte une part importante de contrôle de la conformité des pratiques au référentiel de l'enseigne.

« Si le franchiseur doit légitimement vérifier le respect de ses prescriptions, les franchisés attendent aussi des solutions concrètes à leurs problèmes. Les animateurs doivent être force de proposition dans le "problem-solving". Et pour ce faire, certains franchiseurs n’hésitent pas à réduire le ratio "nombre points de vente par animateur" pour privilégier leur disponibilité », pointe l’expert-comptable.

Des formats pédagogiques innovants

L'accompagnement se réinvente notamment par de nouveaux formats. « Par exemple aujourd'hui, on peut concevoir des formations flash sous forme de mini-podcasts de trois minutes, à réécouter par exemple avant un rendez-vous client », poursuit la professionnelle du chiffre.

Ce coaching au plus près du geste optimise considérablement l'appropriation du savoir-faire du franchiseur.

Le rôle de la communauté des franchisés

L'accompagnement ne se résume pas à la relation verticale franchiseur-franchisé. La dimension horizontale, entre pairs, joue également. Les franchisés expérimentés constituent une ressource précieuse pour les nouveaux arrivants, d'autant qu'ils parlent le même langage et ont traversé les mêmes difficultés. Ils peuvent aider les derniers arrivés en les guidant dans certains gestes ou en participant à des rendez-vous client.

Une dynamique d'entraide qui fonctionne d'autant mieux quand les franchisés sont protégés par des zones d'exclusivité territoriale. « Chacun a intérêt à ce que les autres réussissent, car la performance globale du réseau bénéficie à tous en termes d'image de marque et de pouvoir de négociation », complète Julien Siouffi.

Complétez votre information avec notre article Candidats, comment bien vous faire accompagner avant, pendant et après le lancement de votre projet en franchise

Les pièges à éviter et les signaux d'alerte

Si la franchise est plus sécurisante que la création d’entreprise ex-nihilo, elle n'est pas exempte de risques. Et certaines erreurs peuvent être anticipées par une préparation rigoureuse.

Le danger du fantasme entrepreneurial

« De nombreux candidats idéalisent l'entrepreneuriat et leur futur secteur d'activité. Mais lorsqu'ils sont confrontés au réel, cela peut être la douche froide », alerte Olga Romulus. Elle cite l'exemple de futurs fleuristes, attirés par l'amour de la nature, le contact clientèle et l'esthétique. « Mais devenir fleuriste, c'est aussi vous lever tôt le matin, travailler le week-end , et gérer des taux de pertes produits », explique-t-elle.

Même constat dans les services à la personne où les candidats, portés par des valeurs humaines et altruistes, gèrent surtout des plannings, du turnover et des défections de dernière minute. Le choc peut être brutal et source d'un épuisement rapide.

L'importance de l'immersion terrain

Pour éviter ces désillusions, les parcours découverte et les immersions en point de vente sont généralement intégrés au processus de sélection. « Il est important de ne pas épargner les candidats en étant transparent, et en les laissant échanger avec des franchisés de leur choix », rappelle l’experte.

Si notre consultant émet la même recommandation et souhaite que les candidats puissent corroborer les informations du franchiseur, il pointe toutefois la timidité des candidats en la matière. « Parfois ils ne veulent pas remettre en question l'idée qu'ils se sont construite de leur projet, préférant s'accrocher à leur rêve même si les signaux ne sont pas au vert ! », déplore-t-il.

Le risque du mauvais casting

Au-delà du secteur d'activité, le choix de l'enseigne reste primordial. « Si vous optez pour un franchiseur qui ne correspond pas à votre façon de travailler, et s'il n'y a pas d'entente avec la pratique, peu de chances que la réussite soit au rendez-vous », résume Julien. Une affaire de compatibilité trop souvent mésestimée.

Il faut également vérifier la solidité de l'offre du franchiseur et la qualité de ses fournisseurs. « Même si ces aspects sont généralement bien surveillés et encadrés, la vigilance reste de mise. D’ailleurs la franchise est un écosystème ouvert, où l’information abonde : jamais il n’a été aussi facile de vous informer ! », poursuit-il. D'où l'importance de la phase de vérification sur le terrain.

La sous-estimation de la solitude entrepreneuriale

Olga Romulus pointe un dernier écueil souvent négligé : « être franchisé c’est être entrepreneur avant tout, et c'est donc aussi beaucoup d’engagement, de nuits blanches et de solitude. Des éléments trop souvent sous-estimés. »

Car même intégré dans un réseau, même soutenu par un franchiseur et des pairs, vous restez seul face à vos décisions, vos responsabilités et vos difficultés. Une dimension psychologique qu’il faut anticiper et assumer.

Choisir un secteur porteur et cyclique

Au-delà de l'enseigne, le choix du secteur d'activité reste déterminant. « Il vaut mieux être sur un segment de marché qui se porte bien ou prometteur, sauf à rejoindre un acteur qui disrupte son marché. Or certains secteurs dépendent d'autres : les cuisinistes suivent les cycles de l'immobilier, par exemple », explique le consultant.

Il cite également l'exemple du fitness : « En recul il y a quatre ans, ce secteur va aujourd'hui beaucoup mieux, avec de belles opportunités. » Preuve que les tendances sectorielles évoluent et qu'il faut analyser non seulement la santé actuelle d'un marché, mais également ses perspectives.

Pour aller plus loin : Franchisés, que faire quand cela se passe mal avec votre franchiseur ?

Un contexte paradoxalement favorable en 2026

Dans un environnement économique peu lisible, plusieurs facteurs convergent néanmoins pour faire de 2026 une année propice à l'entrepreneuriat en franchise.

Une vague de création sans précédent

Malgré un climat économique morose, la France n'a jamais enregistré autant de créations d'entreprises. « Quitte à vivre en instabilité, autant le faire à son compte », résume Julien Siouffi, constatant qu'il y aussi beaucoup de candidats intéressés à le faire en franchise.

Car dans un tel contexte, le salariat n'offre plus la sécurité d’antan. « Les Français aspirent massivement à reprendre en main leur destin professionnel. Et la franchise reste le parfait compromis entre la sécurité recherchée et la liberté désirée », complète-t-il.

Les technologies comme accélérateurs

Parmi les leviers favorables, Olga Romulus cite tout d’abord l'arrivée des nouvelles technologies digitales et de l'intelligence artificielle. « Elles permettent une approche plus pointue qu'auparavant, en s’appuyant des bases de données extraordinaires et une connaissance approfondie des clients. » De quoi créer de la valeur de manière plus ciblée.

Et ces solutions bénéficient particulièrement aux réseaux de franchise : grâce à leur taille et leurs moyens, ils peuvent investir massivement dans leur déploiement et les partager immédiatement à leurs franchisés.

De nouveaux marchés émergents

Fortement évolutives, les attentes des consommateurs créent aussi de nouvelles opportunités. « Tout ce qui procure davantage de personnalisation, de service et de réactivité, est précisément l’apanage des réseaux, qui innovent constamment pour rester des offreurs compétitifs », analyse Olga.

Elle cite notamment l'émergence de marchés "de crise" comme la seconde main et les produits recyclés, le développement des offres connotées santé et bien-être, du fitness à l'alimentation healthy, ainsi que le retour en force du local et de la proximité. « Privilégier ses achats auprès de son commerçant local a désormais du sens pour le consommateur et donne un vrai avantage concurrentiel aux futurs franchisés. »

La diversification continue des réseaux

Enfin, rappelons qu’en France le nombre de réseaux de franchise a doublé en dix ans, témoignant d'une vitalité exceptionnelle.

Cette multiplication des enseignes accroît la visibilité du format auprès du grand public et légitime le métier de franchisé. Plus les réseaux sont nombreux et diversifiés, plus les candidats ont de chances de trouver celui qui correspondra à leurs aspirations et à leurs compétences.

La franchise n'a jamais été une option entrepreneuriale aussi pertinente qu'aujourd'hui, entre liberté, sécurité, accessibilité des concepts et professionnalisme des enseignes. Si les opportunités s'annoncent nombreuses en 2026, la réussite n'est jamais garantie et exige un certain nombre de conditions et de points de vigilance. Mais si votre envie est bien là, alors venez explorer les fiches des réseaux de votre secteur de prédilection sur l’Observatoire de la Franchise.

Pour compléter votre information, découvrez :

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Nicolas Coutel
Conseil éditorial - rédacteur
Nicolas Coutel

Conseil éditorial depuis 2017, Nicolas Coutel dispose de quinze ans d’expérience en marketing et communication - dont 10 ans chez Mazars où il a contribué au développement d’une offre de service à destination des réseaux de franchise.

C’est sur cette base qu’il décide de créer son activité, pour se consacrer à l’écriture de contenus pour les enseignes et leur écosystème de conseils.

Titulaire d’une maîtrise en droit public, Nicolas est également diplômé du programme Grande Ecole de Neoma Reims et d’un Master 2 en Sciences de gestion. Féru de développement personnel, il est aussi titulaire d’un certification en coaching professionnel.

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