Des franchiseurs qui grandissent toujours

Rendus publics il y a quelques jours, les premiers résultats de la 15ème édition de l’Enquête Annuelle de la Banque Populaire –qui est réalisée en partenariat avec la Fédération française de la franchise (FFF) – donnent des indications très précises sur la nature des franchiseurs en activité dans tout l’Hexagone. Ancienneté moyenne des enseignes, stratégie de déploiement y compris à l’export, soit autant d’informations précises sur la physionomie des têtes de réseaux à ce jour.

Avec près de 2000 réseaux de franchise recensés à ce jour par la Fédération française de la franchise, on se doute bien qu’il existe une grande variété d’enseignes en phase de recrutement de candidats à la franchise. La 15ème édition de l’Enquête annuelle de la franchise nous livre cependant des détails très utiles, avec une représentativité assez forte. N’oublions pas que 202 franchiseurs ont été interrogés au téléphone par l’institut de sondage CSA.

Des enseignes majoritairement détenues par leurs dirigeants

Même s’il n’existe pas en tant que tel, une durée obligatoire minimum avant de s’ouvrir à la franchise, la plupart des franchiseurs prennent le temps de valider leur concept avant de passer au cap de la duplication en franchise. Âgées en moyenne de 24 ans, les réseaux attendent plusieurs années avant de se développer en franchise. C’est en moyenne 9 ans plus tard qu’est lancé le développement en franchise. A noter que l’ancienneté moyenne des réseaux est de 15 ans.

Parmi les 202 réseaux interrogés, il ressort que près de 9 réseaux de franchise sur 10 sont originaires de l’hexagone. Cette étude montre également que 65% des enseignes sont détenues directement par leurs dirigeants et pour 16% par un groupe français. L’étude pointe également que les groupes étrangers (6%), les fonds d’investissement (5%) et les financiers (4%) restent peu représentés, ce qui peut être un facteur rassurant supplémentaire pour un candidat à la franchise.

Un développement mixte plébiscité

Plusieurs options se présentent à la tête de réseau pour sa stratégie de développement. 75% des réseaux de franchise comptent à la fois des implantations en franchise et d’autres types de points de vente (succursale, commission-affiliation, licence de marque …), un chiffre en progression de 11 points depuis un an. Le développement mixte semble donc être une option de plus en plus plébiscitée par les têtes de réseaux. Cette diversité de développement serait plus présente dans le secteur du commerce (84%) que dans le secteur des services (77%).

Concernant la vitesse de développement, il est également difficile de généraliser pour l’ensemble des franchiseurs en phase de déploiement. Cependant, l’étude fait apparaître que 83% des réseaux interrogés ont inauguré au moins un nouveau point de vente en franchise sur les 12 derniers mois. En moyenne, les réseaux comptent 6 nouvelles implantations en franchise par an. Une croissance qui devrait se poursuivre dans les prochaines semaines car 81% des réseaux annoncent vouloir créer une nouvelle boutique en franchise dans les 12 prochains mois.

Le déploiement à l’export en ligne de mire

La plupart des têtes de réseaux ont encore un maillage du territoire national à compléter mais un certain nombre d’entre eux sont déjà positionnés à l’export. D’après cette étude, 4 franchiseurs sur 10 ont amorcé leur développement à l’international et ont des implantations à l’étranger. Un résultat qui varie essentiellement en fonction de l’ancienneté de l’enseigne et du secteur d’activité.

Ce déploiement à l’export peut se faire sous différentes formes. Cela peut passer par l’implantation d’une filiale dans le pays concerné mais aussi parfois par la signature d’un accord de joint-venture ou d’un contrat de master-franchise conclu avec un partenaire local. A noter que 48% des franchiseurs à la tête d’un réseau exerçant une activité de commerce se sont internationalisés, contre 32% pour ceux exerçant une activité dans les services.