De nombreux créateurs d’entreprise optent pour la franchise car elle permet de diviser par deux les risques de fermeture dans les deux premières années en comparaison avec une création d’entreprise classique. Néanmoins, certaines étapes restent à accomplir avant de devenir franchisé.
Ouvrir une franchise c’est conclure un contrat à travers lequel une personne (le franchiseur) donne à une autre (le franchisé), le droit d’exploiter tout ou une partie de ses droits incorporels (nom commercial, marques, licences). En contrepartie, le franchisé verse des redevances qui prennent généralement la forme d’un pourcentage de son chiffre d’affaires. Le modèle de la franchise a conquis plusieurs domaines : restauration, immobilier, boulangerie, services…
Le futur franchisé doit tout d’abord analyser finement son profil afin de se lancer dans le secteur le plus adapté à sa personnalité. Cette étape permet au candidat d’autoévaluer sa motivation pour entreprendre, son profil et ses capacités de financement.
A ce niveau, on doit se poser certaines questions sur les raisons pour lesquelles on veut changer de métier, l’univers dans lequel on souhaite s’orienter, les finances, le secteur d’activité…
En effet, devenir franchisé est un défi qui demande du temps, des ressources financières et de l’énergie. De par les risques qu’elle comporte, cette aventure nécessite également que l’environnement familial soit favorable. Il est possible que le futur franchisé soit amené à travailler loin de chez soi. Une mobilité géographique est donc nécessaire.
Concernant le financement du projet, le montant de l’apport personnel doit obligatoirement couvrir le 1/3 de l’investissement total. Tout dépend du secteur d’activité (grande distribution, services à la personne, immobilier, automobile...) et du franchiseur. Il faudra disposer de 5 000€ d’apport dans certains cas, mais dans d’autres, cela peut dépasser le 1M€. C’est pourquoi il est conseillé d’évaluer au mieux son patrimoine et s’assurer en amont d’avoir des fonds propres suffisants. Il est d’ailleurs possible de recourir à son conseiller bancaire pour calculer sa capacité d’emprunt.
Il existe plusieurs sources d’information qui permettent d’établir une comparaison entre les différentes offres de franchises. Outre les annuaires de la franchise, le futur franchisé peut prendre contact avec les différents professionnels et spécialistes de la franchise de sa région : avocats, notaires et experts-comptables.
Il peut aussi se rendre sur les salons dédiés à la franchise. Ce type d’évènements assure la mise en relation entre les franchiseurs et leurs candidats à la franchise. Une opportunité idéale de poser directement toutes ses interrogations aux animateurs réseau.
Concernant les critères du choix, il faut surtout se focaliser sur le potentiel du franchiseur ainsi que l’investissement de départ nécessaire. Effectuer une étude de marché délivre des informations sur la rentabilité potentielle du franchiseur. L’investissement, quant à lui, dépend généralement de l’emplacement, de l’aménagement, du droit d’entrée, de la trésorerie, du stock…
A ce niveau, écrire son business plan est nécessaire afin de convaincre ses partenaires bancaires ainsi que son franchiseur. Ce document repose sur deux éléments : la description du projet et l’étude de marché.
Les besoins en ressources financières, ainsi que les ressources humaines nécessaires au lancement du projet devront être évalués minutieusement dans le cadre de ce business plan, comprenant une projection de l’activité à 5 ou 10 ans. Des calculs précis du seuil de rentabilité et du retour sur investissement sont des éléments indispensables.
Il faut notamment établir une étude financière globale qui servira de cadre à son projet en termes de besoins et de ressources.
Cette étape consiste principalement à vérifier la qualité du savoir-faire, la notoriété du franchiseur mais aussi la robustesse de l’enseigne, sa santé financière… et ce à travers le DIP (document d’information précontractuelle).
En choisissant l’emplacement, il faut prendre en considération l’accessibilité, le trafic, la visibilité, la concurrence locale, la surface…
Et pour le statut juridique de son entreprise, on peut choisir parmi ces formes classiques : EURL, SARL, SA, SAS, avec la possibilité de se faire conseiller par un expert.
Notons par ailleurs que le code de déontologie européen de la franchise est un code de bonne conduite à respecter strictement !
La dernière étape est la signature de son contrat de franchise, après bien évidemment une vérification minutieuse des mentions obligatoires, clauses spécifiques, et toutes autres conditions de validité du document.
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