Dossiers de la franchise

De plus en plus de boutiques inoccupées en centre-ville

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Procos, la Fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé, l’affirme : le phénomène de vacance commerciale s’accentue en France en centre-ville, comme en centre commercial.

Alors qu’elle s’élevait à 6 ,3% en 2001, la vacance commerciale en centre-ville a atteint 7,1% en 2012. «  En 2001, 80 villes étaient en situation favorable, c'est-à-dire qu’elles enregistraient un taux de vacance inférieur à 5%. Elles sont deux fois moins nombreuses aujourd’hui et, dans le même temps, il y a deux fois plus de villes en situation défavorable, enregistrant un taux de vacance supérieur à 10%  », explique Pascal Madry, Directeur de Procos. Il existe donc aujourd’hui  51 centres-villes enregistrant un taux de vacance supérieur à 10%. Une situation préoccupante, d’autant qu’elle ne s’améliore pas sur le premier semestre 2013.  La vacance a particulièrement augmenté dans les petites villes de 50 à 100 000 habitants. Seules les très grandes villes ont connu une amélioration de leur taux de vacance. «  Les villes moyennes souffrent et l’on peut dire qu’aujourd’hui les grandes agglomérations gagnent la bataille du commerce  », indique Michel Pazoumian, délégué général de Procos.

Des centres commerciaux plus resistants

La situation est légèrement différente au sein des centres commerciaux. Si le taux de vacance y a légèrement augmenté passant de 4,3 % à 4,9 % de 2001 à 2012, il se maintient à un niveau conjoncturel. Ainsi, 70% des centres commerciaux connaissent un taux de vacance inférieur à 5%. Pourtant, seules les petites galeries marchandes ont connu une amélioration de leur situation, profitant de leur proximité avec le consommateur.  La vacance progresse donc dans les grandes galeries marchandes (de 40 à 80 boutiques) passant de 3,7% à 4,2% tout comme dans les centres commerciaux régionaux avec un taux de vacance qui passe de 3,8% à 5,5%. La cause de cette résilience relative : une gestion unifiée du parc de magasins, la concentration d'enseignes nationales attrayantes et des loyers plus avantageux. Les boutiques installées en centre commercial bénéficient en effet de loyers  parfois plus avantageux, leur  évolution étant généralement indexée sur l'indice ILC alors que la plupart des loyers des points de vente implantés en centre-ville évoluent selon le seul indice des coûts de la construction. Ainsi, comme l’indique Procos, la plupart des locaux commerciaux de centre-ville ont vu leurs loyers progresser de plus de 12,5% entre 2008 et 2012 quand ceux des galeries commerciales n’augmentaient que de 7,3%. 

 

 

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