Crise sanitaire : la restauration rapide résiste mieux que la restauration à table

Les huit derniers mois ont été particulièrement difficiles pour le secteur de la restauration hors domicile. La restauration rapide s’en sort un peu mieux que la restauration à table selon le cabinet NPD Group.

-35% en visite et -37% en dépense : voilà les baisses enregistrées par les acteurs de la restauration hors domicile entre janvier et août 2020, par rapport à la même période l’année passée. La période de confinement a à elle seule concentrée 70% des pertes, en visites et en dépenses, selon l’étude menée par NPD Group. Si la situation s’est légèrement redressée cet été, les récentes fermetures d’établissements devraient porter un nouveau coup à un secteur déjà largement impacté.

Un confinement particulièrement impactant

Alors qu’elle n’a fonctionné qu’à 15 % seulement de sa capacité normale en dépenses durant le confinement entre mars et mai 2020, la restauration à table a chuté de près de 45 % en visites et en valeur. La restauration rapide s’en sort un peu mieux avec des pertes d’environ 25 % sur la période de janvier à août.
Au total, durant les trois mois de confinement, la restauration hors domicile a enregistré 64 % de visites et 70 % de dépenses en moins par rapport aux trois mêmes mois en 2019. Si la restauration rapide a limité la casse elle tout de même divisé par deux ses recettes de mars à mai.

GMS, boulangeries et pizzérias plus résilientes

Sur le secteur de la restauration rapide, trois segments tirent leur épingle du jeu grâce notamment à la vente à emporter et à la livraison : les GMS (avec les repas/snacks prêts à consommer), les boulangeries et les pizzerias.
A la sortie du confinement et dans les trois mois qui ont suivi, le marché de la restauration hors domicile a retrouvé seulement 70 % de sa valeur par rapport à l’été 2019. Encore une fois, la restauration rapide prouve son dynamisme avec une perte de seulement 16 % en valeur en comparaison de l’été 2019.

Burgers et pizzas à emporter, les gagnants du déconfinement

Les segments « pizza à emporter » et « burgers », appréciés par un public jeune, tirent le secteur de la restauration rapide sur cette période de réouverture. Durant l’été, NPD Group livre des chiffres qui évoquent « une fracture générationnelle ». Ainsi, les « plus de 55 ans » sont moins retournés au restaurant (baisse des visites de 40 % en comparaison de l’été 2019) que les générations plus jeunes (moins 20 % en visites). Les femmes se sont également montrées moins enclines que les hommes à fréquenter de nouveau les restaurants ».

Covid-19 : de nouvelles tendances naissent

Maria Bertoch, Experte Foodservice France au sein de The NPD Group, analyse les retombées de la crise sanitaire en dressant de nouvelles tendances. Elle déclare : « La livraison, le « Click & Collect » et le drive ont vu leur croissance s’accélérer et ont permis de limiter les pertes sur l’ensemble du secteur. Alors que les restaurants ont rouvert, ces trois circuits ont continué de s’affirmer comme les seuls dans le vert pendant les mois d’été, avec une croissance en visites de 30 % pour le « Click & Collect », 34 % pour les commandes livrées et 40 % pour le drive. »

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