Dossiers de la franchise
Ils ont changé de vie grâce à la franchise : trois exemples de reconvertions réussies
Se lancer en franchise, c’est bien plus qu’un choix professionnel : c’est souvent une reconversion, parfois un pari familial, toujours une aventure humaine. Derrière les promesses d’un concept ou les projections financières, la vraie mesure du modèle se trouve dans le quotidien des franchisés qui l’incarnent. Comment vivent-ils leur activité ? Quels sont les bénéfices, mais aussi les défis auxquels ils doivent faire face ? Avant de signer, tout candidat a intérêt à recueillir ces retours de terrain. Les franchiseurs encouragent d’ailleurs leurs futurs partenaires à échanger directement avec des franchisés en activité, tant ces témoignages constituent une étape décisive dans le processus de réflexion. Pour aller plus loin, nous vous proposons dans cet article de découvrir trois parcours inspirants, issus de secteurs aussi divers que l’assainissement, l’aménagement de cuisines et le burger premium. Trois histoires concrètes pour mieux comprendre ce que signifie, au quotidien, « entreprendre en réseau », avec Damien Lévêque, concessionnaire Rainéa dans le Calvados (14), Francis Gomis, franchisé Cuisines Aviva à Fresnes (94) et Aly Naël, franchisé BCHEF à Bourges (41).
Damien Lévêque, concessionnaire Rainéa dans le Calvados (14)

Un mot sur le réseau Rainéa : fondé en 2009, le leader de l’assainissement non collectif dans le Grand Ouest se développe en réseau depuis 2021. Il compte aujourd’hui 20 agences et totalise plus de 3000 installations à son actif.
Âgé de 34 ans, et ancien directeur commercial, Damien Lévêque a rejoint l’enseigne il y a 18 mois.
Qu’est-ce qui vous a conduit à entreprendre en franchise, et à vous reconvertir en tant qu’ancien salarié ?
Je suis devenu concessionnaire Rainéa il y a 18 mois. Cela fait quelques années que je voulais entreprendre et malgré les contraintes personnelles, j’ai fini par trouver le bon moment.J’étais salarié depuis une dizaine d’années, après avoir commencé en bas de l’échelle puis gravi les échelons jusqu’à devenir directeur commercial chez mon employeur - une structure reconnue mondialement. Malgré mon jeune âge et les cartes que j’avais en main, j’avais atteint un plafond de verre. Je voulais satisfaire mon ambition et poursuivre mon parcours ailleurs : le moment était peut-être venu de construire quelque chose qui soit à moi ! Et pourquoi pas en franchise ? Car je recherchais davantage d’autonomie tout en bénéficiant d’un accompagnement, d’un cadre organisé. En tant que salarié, cela me serait précieux car je m’épargnerais de la « charge mentale » en évitant de me poser de nombreuses questions.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre Rainéa ?
Ça s’est un peu fait par hasard, car quand j’ai quitté mon emploi ma première idée était de m’investir dans un autre secteur. Je restais très à l’écoute et Rainéa m’a contacté. J’ai rencontré les dirigeants et le courant est bien passé. J’ai senti cette connexion humaine, importante pour moi, et conforme à l’idée que je me fais de l’entrepreneuriat, qui plus est en franchise – à savoir un engagement humain. Ça a « matché » tout de suite, j’ai senti un alignement réciproque sur la vision, les valeurs, et le potentiel du concept pour mon projet. Le concept résonnait avec ma propre valeur ajoutée dans le domaine du traitement de l’eau par filtration – avec un mix de services large, en phase avec les préoccupations écologiques actuelles de la clientèle. Rapidement, j’ai été rassuré par la solidité du concept, le sérieux du franchiseur et la consistance de son accompagnement.
Quels ont été vos défis au démarrage et lesquels étaient spécifiques à votre profil de salarié en reconversion ?
Il y en a eu plusieurs en effet. Le premier défi que j’appellerais la gestion des influences extérieures : mon entourage, mes amis et ma famille, parfois avec bienveillance, questionnaient mon choix et mon engagement. Ils me ramenaient à ce que j’avais auparavant et à ce qu’ils craignaient que je puisse perdre. Cela n’a toutefois pas entamé ma détermination. Ensuite, il y a le fait que j’occupais un poste spécifique et que je devrais « cranter » sur différentes compétences que je n’avais jamais eu l’occasion d’acquérir dans mon parcours - notamment tout le volet administratif et la gestion. Je vois le défi entrepreneurial comme un sport collectif : vous devez pouvoir jouer à tous les postes et pouvoir vous adapter au pied levé. Quand on y pense, ce n’est pas naturel car un salarié est « matrixé » pour être excellent à son seul poste.
Parmi les autres défis, je citerais aussi les aspects administratifs et comptables du lancement, notamment le choix de la forme sociale de la structure et les aspects. Devais-je opter pour la SARL ou l’EURL ? Et valait-il mieux prendre un bureau ou plutôt travailler de chez moi pour alléger mes charges ? En revanche, le volet commercial ne m’a posé aucun souci.
En quoi votre quotidien a-t-il changé depuis ?
En me mettant à mon compte, j’accédais à une liberté inédite. Je peux m’organiser à ma guise, choisir mes plages horaires, quitte à déborder sur mes soirées et week-ends si nécessaire. Cela ne peut pas aller sans une certaine organisation derrière. Autre changement notable, je dois prendre bien plus de décisions qu’avant. Me voilà seul maître à bord, je prends et assume mes propres risques, là où dans une entreprise votre hiérarchie s’en charge. Mais le sentiment de liberté est inégalable et ces contreparties ne me posent aucun problème, d’autant que j’ai choisi d’opérer dans un cadre balisé et éprouvé avec la franchise.
Avec le recul, quels sont aujourd’hui vos points de satisfaction ?
Ma première satisfaction est d’avoir osé et réussi à franchir le pas, et pour toutes les raisons évoquées précédemment. La seconde est que je suis à présent maître de mes efforts et que si je suis performant dans la gestion de mon activité, cela me profite directement. J’ai la chance de développer au quotidien quelque chose qui me ressemble, en alignement avec qui je suis aujourd’hui.
Autre aspect important, l’appartenance à un collectif humain. Car face au sentiment d’isolement, mon réseau m’apporte une sécurité indéniable. L’équipe centrale facilite notre quotidien, et elle prend en charge certains aspects qui ne sont pas faciles à maîtriser et qui évoluent constamment, comme les réseaux sociaux. Je bénéficie d’un support communication, de campagnes commerciales qui sont orchestrées en central. Pour autant, nous pouvons aussi être force de proposition à l’enseigne – par exemple pour référencer un nouveau fournisseur. Et nous pouvons partager nos connaissances techniques et nos meilleures pratiques entre concessionnaires, au sein d’un groupe que nous coanimons.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs concessionnaires et franchisés ?
Je leur recommanderais de :
- Savoir gérer les réactions et les conseils de leur entourage ;
- Bien préparer leur projet, car une fois lancés ils sont pris dans un engagement mutuel fort avec l’enseigne ;
- Suffisamment se renseigner au préalable, notamment en échangeant avec les franchisés / concessionnaires en place. Certains candidats m’appellent pour en savoir plus sur l’intégration dont ils bénéficieront, la vie du réseau, ou encore l’évolution du réseau ;
- Enfin, prendre la mesure de l’investissement (humain, moral, financier, physique, psychologique, énergétique...) que l’aventure demande, chose que l’on mesure parfois difficilement lorsqu’on a été salarié.
Mais je conclurais en leur disant que le jeu en vaut la chandelle et que c’est un choix qui, s’il les bouscule, les fera nécessairement grandir aussi.
Retrouvez plus de témoignages et d’informations sur la fiche complète de l’enseigne
Quelques chiffres sur la franchise en France : 90 588 points de vente franchisés [1] - 962 724 emplois directs et indirects [1] - 76% des franchisés sont d’anciens salariés [2] - 46% de femmes [2] - 35 ans d’âge moyen d’ouverture du premier point de vente [2] - 66% de diplômés de l’enseignement supérieur [2] - 82% souhaitent renouveler leur contrat [2] - 88% sont satisfaits de la qualité d’animation et d’accompagnement de leur franchiseur [2] - 79% estiment mieux résister à la crise qu’un commerçant isolé [2] - [1] Fédération de la Franchise (2024) - [2] 21ème édition de l’enquête annuelle de la franchise Banque Populaire
Francis Gomis, franchisé Cuisines Aviva à Fresnes (94)
Un mot sur le réseau Cuisines Aviva : Créée en 2000 par deux frères, Georges et Bernard Abbou, l’enseigne est créée avec un concept novateur : une enseigne de cuisine avec un credo “haute qualité – prix bas, tout compris”. Le réseau compte aujourd’hui 118 magasins franchisés et il occupe la place de leader du marché de l’ameublement, avec 80% des ventes sur le secteur moyen / haut de gamme.
Ancien ingénieur qualité, Francis GOMIS a ouvert son magasin à Fresnes en février 2025.
Qu’est-ce qui vous a conduit à entreprendre en franchise, et à vous reconvertir en tant qu’ancien salarié ?
De longue date, alors que j’étais cadre salarié puis indépendant, j’avais en tête d’entreprendre dans le commerce. Et à un moment, craignant que ce soit trop tard, je me suis dit que je ne pouvais plus attendre.
Je recherchais un secteur qui fonctionne, alors j’en ai benchmarké plusieurs et j’ai remarqué que c’était le cas des cuisinistes. Anecdote importante pour la suite : j’avais sollicité Aviva pour installer ma cuisine en 2019 et j’avais pu apprécier la qualité de la prestation. C’est aussi pour cela que je me suis rapproché de l’enseigne en 2022.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre Cuisines Aviva ?
J’avais apprécié l’approche de l’expérience client de l’enseigne, car j’ai passé nombre d’heures avec le concepteur de ma cuisine, de l’approche sur le papier et le maquettage, jusqu’à l’analyse de mon besoin au quotidien. Un côté interactif et proche du client qui m’avait séduit, et démontré à quel point mes interlocuteurs étaient soucieux de traduire fidèlement mes envies pour ma satisfaction finale. Une fois le contact pris comme candidat, l’équipe m’a présenté le concept, puis des journées d’immersion aux magasins de Compiègne et de Creil m’ont confirmé dans mon choix.
Tout au long de mon parcours, j’ai été pris en main pour franchir chacune des étapes, que ce soit dans l’identification des tâches à réaliser (choix de l’emplacement, réalisation des travaux, aménagement, branchements logiciels...) et le respect des deadlines. L’équipe du siège a beau être à Lyon, j’ai senti une présence forte avec des interlocuteurs vraiment spécialisés.
Quels ont été vos défis au démarrage et lesquels étaient spécifiques à votre profil de salarié en reconversion ?
En premier lieu, je dirais le pilotage du projet car il fallait réussir à ouvrir dans les temps, en respectant le planning fixé et la date d’ouverture. J’ai réalisé qu’il fallait synchroniser différents volets (administratif, travaux, communication, recrutement, formation...), ce qui n’est pas joué d’avance – surtout pour un profil d’ancien salarié. Je pu être accompagné pour monter en compétence sur les différents domaines opérationnels. Car devenu patron, j’étais le seul décisionnaire et je portais sur mes seules épaules les conséquences de mes choix. J’ouvrais la porte à pas mal d’incertitudes, là où mon parcours de cadre dans un domaine que je maîtrisais depuis 20 ans m’avait épargné les risques et les surprises.
Heureusement, j’ai pu compter sur mon bagage de chef de projet et y transposer des acquis méthodologiques dans ce nouvel environnement : à savoir ouvrir, lancer et faire tourner un magasin. Car après tout, ouvrir sa franchise c’est aussi un projet caractérisé par des coûts, des durées, de la qualité, un périmètre opérationnel, des bénéfices et des risques. Et j’avais tout le support nécessaire pour réussir.
En quoi votre quotidien a-t-il changé depuis ?
Il a changé sur deux plans. Professionnel tout d’abord, avec une charge de travail quotidienne plus forte. Je dois être présent sur tous les sujets, directement avec chaque partie prenante, veiller notamment à la qualité des prestations et à la satisfaction client. Côté gestion, c’est exigeant et multifacettes avec la comptabilité, le suivi des indicateurs, mais également la communication sur les réseaux et locale... Et sur le plan managérial, je dois accompagner 4 salariés (3 concepteurs-vendeurs et une assistante administrative, qui nous a bien facilité la vie au quotidien). C’est autre chose que d’avoir une équipe en simple rattachement fonctionnel, et je dois prendre en compte leur personnalité, l’impact du travail sur leur vie familiale et personnelle ou encore leurs attentes vis-à-vis de moi.
Sur le terrain personnel ensuite, le risque est d’être moins présent pour mon entourage. Avant le cadre que j’étais avait des horaires maitrisés. Aujourd’hui, l’investissement est tout autre avec une ouverture 7/7j, sachant que le matin il faut être là avant l’ouverture et que le soir, il m’arrive de partir après 20 :30 voire 21 heures. Mais c’est surtout en phase de démarrage que l’effort a été le plus intense, car il a fallu tout mettre en place, et que chacun prenne ses marques.
Avec le recul, quels sont aujourd’hui vos points de satisfaction ?
Tout d’abord, celui d’avoir pu tenir les différentes échéances. Quand vous voyez votre magasin ouvrir, les premiers clients arriver et les concepteurs les accompagner, c’est très concret. Vous vous dites qu’il s’est passé quelque chose, et surtout, que vous ne vous êtes pas trompé. J’aime être au contact de nos clients, être confronté à une diversité de projets et le challenge de devoir concrétiser les idées qui nous sont soumises. Je suis heureux de pouvoir les y aider comme Aviva l’avait fait pour moi il y a six ans. Et quand certains nous apportent des gâteaux pour nous remercier et fêter leur projet d’aménagement, c’est riche de sens. Enfin, il y a le fait d’avoir créé des emplois et constitué une équipe de qualité. Je la sais investie, homogène et soudée, et que mes équipiers heureux d’être là. Tout cela en valait bien la peine !
Quels conseils donneriez-vous à de futurs franchisés ?
Si je raisonne pour Cuisines Aviva, je dirais aux candidats que l’enseigne mérite leur confiance compte tenu du niveau d’accompagnement qu’elle délivre. Parce qu’ils sont très à l’écoute, vos interlocuteurs sauront s’adapter à votre profil, et vous donner les informations et les conseils adaptés à votre projet de franchise. Ensuite, je leur dirais que le franchiseur sera de très honnête et transparent avec eux. Je rappelle que le réseau a tout intérêt à ce que cela fonctionne pour vous, dans un partage de valeur « gagnant-gagnant ». Dès le départ le service développement testera votre motivation, votre degré d’envie ainsi que votre maturité entrepreneuriale. Et dès le démarrage, on ne vous cachera pas que certaines étapes peuvent être assez lourdes en termes de charge.
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Aly Naël, franchisé BCHEF à Bourges (18)

Un mot sur le réseau BCHEF : forte d’une soixantaine d’implantations, l’enseigne BCHEF se distingue avec un rebranding stratégique lancé en 2025 et affirme ainsi sa nouvelle identité. Elle capitalise sur son réseau solide et sa dynamique de croissance pour renforcer sa notoriété et affirmer son positionnement sur le marché. Porté par des valeurs de convivialité et de qualité, BCHEF s’impose comme une alternative incontournable aux chaînes de fast-food ainsi qu’aux restaurants gourmets et propose des burgers, wraps, salades et pâtisseries préparés sur place, le tout à un prix accessible à tous.
Qu’est-ce qui vous a conduit à entreprendre en franchise, et à vous reconvertir en tant qu’ancien salarié ?
J’ai toujours su que je finirais par entreprendre et j’ai toujours cherché de quelle manière je pourrais passer de l’autre côté. Et avant de rejoindre BCHEF, j’ai testé différentes choses et connu aussi de petits échecs qui m’ont forgé. J’ai un profil d’ingénieur qualité, et j’ai fait le choix d’opérer en usine, au plus près des réalités industrielles, des process et des gens sur le terrain. Avec le recul, je réalise y avoir appris des choses qui ont été transposables avec profit dans l’environnement de la franchise. Après tout, la restauration rapide tient par certains côtés de l’organisation industrielle, et mes compétences en Six Sigma[1] m’ont préparé à vouloir améliorer les choses sous un angle statistique. Je précise aussi que j’ai travaillé chez McDonald’s lorsque j’étais étudiant, et cela m’a sans doute influencé en ce sens.
Alors pourquoi la franchise ? Je souhaitais être bien accompagné dans ma démarche. J’ai déjà commencé par être pragmatique dans ma préparation, en épluchant les statistiques entrepreneuriales : j’ai constaté que le taux de survie des franchisés était supérieur aux entreprises classiques. La franchise, c’est s’appuyer sur des acquis, un système éprouvé, et comme j’avais un profil d’ingénieur salarié, elle serait une excellente formation pour négocier ce virage professionnel.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre BCHEF ?
Je me souviens en 2012-2013, être tombé sur un blog tenu par Julien Perret. A l’époque il n’avait pas encore lancé BCHEF mais il expliquait sa propre reconversion professionnelle. Ensuite, j’ai découvert Geoffrey Warembourg, un militaire reconverti dans la franchise Naturhouse qui parlait en bien de BCHEF. Cette synchronicité m’a interpellé et l’idée a commencé à faire son chemin.
Je me suis rapproché de la tête de réseau de BCHEF, mais également du réseau Nabab Kebab après avoir écouté une interview de son fondateur Hakim Benotmane. Après investigation, j’ai opté pour BCHEF car l’univers du burger gourmet était plus en ligne avec ce que je recherchais, tout comme le fondateur du réseau. Je précise aussi que mon épouse a effectué tout son parcours professionnel dans la restauration rapide, notamment chez Burger King et Patapain – ce qui m’a rendu le terrain plus familier. Ensuite, il ne me « restait » plus qu’à accomplir le parcours candidat et mettre en œuvre mon rétroplanning d’ouverture.
Quels ont été vos défis au démarrage et lesquels étaient spécifiques à votre profil de salarié en reconversion ?
Depuis des années je me préparais à la perspective d’entreprendre, et je savais que ce serait challengeant sur le plan psychologique, qu’il y aurait des défis. Mais c’était mûrement réfléchi et ce choix ne vient pas d’un coup de tête. J’ai beaucoup lu, consulté des blogs sur l’entrepreneuriat, je me suis déplacé pour prendre des informations. Et dès que j’avais un contact dans ce milieu, je l’appelais pour lui poser un maximum de questions ! Je précise également qu’avant de me lancer avec BCHEF, j’avais investi dans l’immobilier et réussi à remplacer mon revenu salarié par du revenu immobilier. Cela a bien amélioré mon profil de risque pour le banquier, et ainsi facilité l’obtention de mon financement.
Mon principal défi a plutôt été la distance géographique entre mon logement et mon restaurant. Car pour des raisons personnelles, j’habitais à Romorantin. Mais quand il s’est agi de trouver un local ; nous nous sommes rendu compte avec mon épouse qu’il y aurait plus de potentiel dans une ville moyenne, et notre préférence est allée à Bourges. Conséquence, nous avons faire la navette entre les deux villes, soit 3h00 de trajet quotidien. J’ai sous-estimé la contrainte, surtout en phase d’apprentissage d’un nouveau métier, avec deux enfants et la logistique qui va derrière. Heureusement nous y avons remédié quelques mois plus tard.

En quoi votre quotidien a-t-il changé depuis ?
Je suis d’une nature curieuse et j’ai toujours eu soif d’apprendre. Et lorsque j’occupais mon emploi d’ingénieur, cela ne m’empêchait pas d’être actif dans de nombreux groupes professionnels en parallèle. Cela faisait partie de moi. Or, aujourd’hui en tant que patron, j’ai encore plus de latitude pour organiser mon emploi du temps et je peux donner libre cours à cette envie. A ceci près que mes obligations de franchisé m’ont obligé à millimétrer mon agenda et à observer un mode de vie qui tient presque de l’organisation militaire !
Mais cela me convient parfaitement et je me sens aujourd’hui parfaitement aligné, même si je ne perds évidemment pas de vue mes obligations, que ce soit pour le business, envers nos cinq salariés et bien sûr ma famille et mes proches.
Avec le recul, quels sont aujourd’hui vos points de satisfaction ?
Ma relation à l’enseigne me satisfait, et je pense que l’équipe centrale fait tout son possible pour nous accompagner au quotidien. Chacun son rôle et je sais pouvoir me concentre sur les tâches où j’ai le plus d’impact. Avec mon expérience au sein du réseau, je connais un peu la manière de penser de Julien et j’apprécie son professionnalisme. Il a réussi à s’entourer d’une équipe compétente et il a la capacité à faire avancer les choses. Il est force de proposition, il teste beaucoup de choses, renouvelle la carte mais aussi le concept dans son ensemble.
Mon approche de statisticien m’a aussi appris que plus on teste, plus on a de chances de réussir ! Ce qui est très compatible avec la philosophie d’amélioration continue de la franchise. Alors j’ai pris la liberté de tester des choses dans mon restaurant, et d’aller encore plus loin dans le détail des process, dans la modélisation des gestes métier et l’optimisation des temps de production.
C’est un peu du toyotisme[2] adapté à la Food, et je vais le proposer au réseau avec l’espoir que cela puisse profiter plus largement à tous.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs franchisés ?
Aux candidats qui viennent me consultent, je dis :
- Avant toute chose, habitez à côté de votre restaurant !
- Ensuite, concentrez-vous sur les aspects où vous avez le plus d’impact personnel. D’expérience je sais que le banquier parie sur vous en tant que personne, au-delà du crédit qu’il accorde à l’enseigne.
- Enfin, vous restez le seul responsable de votre business. N’attendez pas que votre franchiseur fasse à votre place, en restauration comme dans n’importe quel secteur en franchise.
Retrouvez plus de témoignages et d’informations sur la fiche complète de l’enseigne
Candidats à l’entrepreneuriat, les enseignes vous offrent aujourd’hui des options très variées pour créer de la valeur selon un modèle éprouvé, dans le secteur qui vous parle. Alors faites comme nos témoins et lancez-vous ! Venez explorer ces réseaux en parcourant l’Observatoire de la Franchise pour établir votre shortlist et préparer vos dossiers de candidature !
Pour compléter votre information, découvrez :
o Franchise et ancrage local : pourquoi Lyon est un terreau fertile pour entreprendre en franchise
[1] Méthode qui aide les entreprises à améliorer leurs processus métier. Son objectif est de limiter autant que possible la variabilité d'un processus afin de réduire le nombre de défauts rencontrés au niveau du produit final (source : asana.com).
[2] Développé par Toyota dans les années 1970, ce mouvement a introduit des concepts tels que le "Juste-à-temps" et le "Kaizen" (amélioration continue). Il met l'accent sur la flexibilité de la production, l'élimination du gaspillage et l'implication des employés dans l'amélioration des processus (source : AFPI ACM Formation).
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Conseil éditorial depuis 2017, Nicolas Coutel dispose de quinze ans d’expérience en marketing et communication - dont 10 ans chez Mazars où il a contribué au développement d’une offre de service à destination des réseaux de franchise.
C’est sur cette base qu’il décide de créer son activité, pour se consacrer à l’écriture de contenus pour les enseignes et leur écosystème de conseils.
Titulaire d’une maîtrise en droit public, Nicolas est également diplômé du programme Grande Ecole de Neoma Reims et d’un Master 2 en Sciences de gestion. Féru de développement personnel, il est aussi titulaire d’un certification en coaching professionnel.
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