Dossiers de la franchise

Reprendre une franchise : de belles opportunités à saisir

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Vous souhaitez devenir franchisé et votre futur franchiseur vous propose de reprendre une boutique en activité. Pas de panique. Cela va peut-être vous coûter un peu plus cher pour vous lancer, mais votre affaire étant déjà rodée, vous allez gagner énormément de temps dès votre démarrage. Cette affaire peut être une succursale que la tête de réseau souhaite passer en franchise mais peut aussi provenir d’un franchisé qui souhaite quitter le réseau ou dont le contrat arrive à terme. Ce cas de figure se présente surtout chez les enseignes matures, ce qui est plutôt rassurant.

Devenir franchisé, en reprenant une boutique (franchisée ou succursale) est une solution qui n’apparait pas forcément en premier à l’esprit d’un candidat à la franchise. Le franchisé s'interroge sur l'opportunité de vendre ou de transmettre son entreprise (fonds de commerce notamment avec ou sans l'enseigne, cession de parts, apport d'actif, etc). Le franchiseur s'intéressera à la protection et la pérennité de son réseau. En fonction des outils contractuels et de l'intérêt stratégique du réseau, différentes voies peuvent s'offrir au franchiseur : rachat et création d'une succursale, portage ou agrément d'un nouveau franchisé.

Plusieurs cas de figure peuvent conduire à la transmission ou la cession de l'entreprise franchisée. Ces derniers sont de diverses natures (cession volontaire, succession, décès, liquidation judiciaire ou plan de cession, …). Même si les mécanismes juridiques sont largement connus, ces situations peuvent conduire à une divergence d'intérêts entre le franchisé et le franchiseur, ce dernier étant responsable de l'intérêt supérieur du réseau. Alors que le premier recherche un intérêt essentiellement ?nancier, le second recherche un intérêt essentiellement stratégique (lié notamment à l'emplacement du point de vente et à la personnalité du franchisé).

Pourquoi l’affaire franchisée est-elle cédée?

Un candidat à la franchise peut dans un premier temps être un peu méfiant quand on lui parle d’une reprise. Pour quelles raisons cette boutique est-elle cédée ? S’agit-il d’une succursale ou d’une unité franchisée en perte de vitesse ou tout simplement d’une volonté de son propriétaire de passer à autre chose ? « Les opérations de reprise se retrouvent fort logiquement chez les réseaux matures, du fait de leur ancienneté et du départ en retraite de certains franchisés », précise Eric Luc, Directeur des Partenariats et de la Franchise chez Fiducial.

Les réseaux matures cherchent aussi des repreneurs

Ces enseignes rentables recrutent
Franchise Ecolave
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La référence du lavage automobile écologique

Apport 5 000 €

Franchise CosmétiCar
CosmétiCar

Lavage de véhicules sans eau à domicile

Apport 4 000 €

Franchise DetailCar
DetailCar

Lavage auto écologique sans eau

Apport 3 000 €

Franchise Wash&Check
Wash&Check

Leader du lavage automobile écologique et connecté

Apport 4 000 €

Pyramide des âges oblige, les réseaux les plus anciens doivent parfois chercher des candidats à la franchise pour reprendre une boutique en activité. Tous les secteurs d’activité sont concernés par la reprise d’entreprise. Pour ceux que la restauration intéresse, il existe ainsi de belles opportunités de reprise au sein de réseaux comme Class’croute ou La Mie Câline qui proposent régulièrement de telles offres. Dans les fleurs, un groupe comme Monceau Fleurs continue d’ouvrir de nouveaux points de vente mais offre la possibilité à un nouveau franchisé de se lancer avec une boutique déjà en activité. Pour les fans d’automobile, des réseaux comme Eléphant Bleu, Midas ou Speedy ont également un portefeuille d’affaires à reprendre, qui garantissent un démarrage rapide de l’activité.

Lors de la parution de la 10ème  Enquête Annuelle de la franchise (Banque Populaire/FFF, CSA), les chiffres communiqués nous ont permis d’y voir plus clair. En moyenne, les franchisés envisagent de céder ou transmettre leur entreprise dans 9,5 ans. Si 32% des franchisés envisagent de céder ou transmettre leur entreprise d’ici à 5 ans, les franchisés ne se sentent toujours pas réellement concernés par la transmission de leur entreprise : 22% ne savent pas quand ils vont la transmettre et 20% projettent la cession dans plus de 10 ans. Il y a toujours peu de départ de franchisés et dans 44% des cas, il n’y a pas eu de transmission ou cession de l’entreprise au cours des deux dernières années.

Les motivations qui inciteraient un franchisé à céder son entreprise dans moins de 5 ans sont une opportunité financière (69% en 2013), la possibilité de changer d’activité (43 % en 2013 versus 40 % en 2012), la cessation de l’activité, le départ à la retraite (37% en 2013 versus 39% en 2012)

Le franchisé bénéficie d’une clientèle existante

Laurent Delafontaine ?Très souvent, une reprise d’activité coute plus cher qu’une simple création. De l’avis général, cela se justifie complétement. Il faut savoir que les éléments de valorisation de l'entreprise franchisée reposent sur un ensemble de critères concrets (l'activité, le type de contrat, le mode d'occupation, la valeur du droit au bail, ou du fonds de commerce…). « Dans le cas d’une enseigne de restauration, si le concept marche bien, il faudra prévoir de verser entre 70 et 80% du chiffre d’affaires annuel » , précise Laurent Delafontaine, dirigeant d’Axe Réseaux. Dans le cadre d’une reprise, le candidat à la franchise dispose d’outils et de ratios qui lui permettent de juger d’emblée (en faisant appel à son expert-comptable) de la viabilité de l’affaire qu’il compte reprendre. « Il faut bien regarder la durée qui reste dans le bail et si possible renégocier de suite un nouveau bail, surtout si le point de vente est situé dans un centre commercial », préconise Laurent Delafontaine.

La boutique tourne déjà, a une clientèle qui lui est fidèle. En clair, le nouveau franchisé « repreneur » ne démarre pas de zéro. « Une reprise est une option encore plus pertinente dans des secteurs comme l’immobilier ou la maison individuelle où les cycles de vente sont très longs. Gros avantage : le franchisé démarre avec un portefeuille existant », souligne cet expert.

Cela n’est pas une raison pour autant de croire que les affaires vont se faire toutes seules. Ce nouvel entrant doit devoir suivre les conseils de son animateur de réseau et continuer d’appliquer les grands principes du concept. Dans la plupart des cas, il « héritera » du personnel. Gain de temps certain car il va pouvoir se passer des fastidieux entretiens d’embauche du personnel et se concentrer à plein temps à son activité commerciale.

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