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Reprendre une franchise : quels avantages ?

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Il existe environ 60 000 entreprises à reprendre chaque année. Et il faut savoir que la moitié disparaisse faute de repreneurs. Pourtant, le taux de survie est plus important en cas de reprise. En franchise, on estime que 5 à 6 000 affaires sont à reprendre. Autant de belles opportunités pour les porteurs de projet souhaitant bénéficier d’une activité déjà lancée.

Reprendre une franchise : quels avantages ?
Au sein du réseau Réauté Chocolat, qui regroupe soixante implantations, une dizaine de magasins sont proposés à la reprise. Il s’agit soit de succursales implantées sur de beaux emplacements, soit de point de vente que les franchisés qui partent à la retraite proposent en cession. Chez Midas, qui compte 360 centres en France, et 800 dans le monde, il existe également des points de vente proposés à la reprise. « Notre réseau possède 40 ans d’existence et chaque année une dizaine de centres sont vendus. Ces affaires sont proposées par des franchisés qui partent à la retraite mais aussi par des franchisés qui ont envie de changer de région. Et pour réaliser ces cessions, nous nous appuyons sur un process très normé», explique Isabelle Mirocha, Responsable du recrutement des franchisés. Le réseau de parfumerie sélective Beauty Success, qui développe aussi le réseau d’instituts de beauté Esthetic Center, regroupe quant à lui 500 points de vente. Comme les autres réseaux, Beauty Success propose chaque année une dizaine de magasins à la reprise. « Nous avons un accompagnement construit pour le porteur de projet et le cédant », précise Vincent Bénard, Directeur du développement.

Les avantages de la reprise en franchise

« Reprendre une franchise permet de monter en puissance plus rapidement. Mais avant de se lancer, il faut se poser les bonnes questions et bien analyser les éléments de cession. Il faut savoir pourquoi le franchisé veut vendre son affaire », explique Daniel Ballester, Responsable du pôle franchise et commerce associé au sein du CIC. Si un franchisé peut vendre une entreprise en déclin qu’il faudra redresser, il existe également au sein des réseaux des affaires qui se portent bien et qui sont en croissance. « Dans le cas d’une entreprise qui fonctionne bien, le porteur de projet doit se demander s’il a la capacité à accompagner le développement d’une entreprise. Dans le cas d’une activité en déclin, il faut se renseigner sur ce qui a déjà été fait pour relancer le point de vente. » Ce qui doit conforter le franchisé repreneur, c’est que le franchiseur accompagne toujours le porteur de projet. « Dans le cas d’une reprise en franchise, le risque est minimisé grâce à cet accompagnement et dès lors que l’on a identifié les éléments qui vont permettre de relancer l’activité », indique Miguel Lauga, Délégué au CRA Paris. « Nous pouvons apporter des pistes pour un bon redéploiement de l’activité », confirme Antoine Warein, Directeur exécutif du réseau Réauté Chocolat. Même discours chez Beauty Success : « Dans les cas de reprise, nous avons identifié les leviers de croissance et nous les transmettons au nouveau partenaire. Nous mettons le maximum de moyen pour que la reprise soit un vrai succès.» « Notre but, c’est la réussite de nos franchisés », ajoute Isabelle Mirocha chez Midas.

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L’aide des banques dans le cas d’une reprise en franchise

Les partenaires banquiers ont une expérience des réseaux qu’ils accompagnent. « Nous connaissons les ratios qui permettent de valider une hypothèse de reprise. Ainsi, nous travaillons sur des modèles déjà existants et que l’on peut reproduire en émettant des hypothèses qui seront très probablement réalisées », ajoute Daniel Ballester. Il faut donc rappeler que dans le cas d’une reprise en franchise le porteur de projet n’est pas seul. Il peut s’appuyer sur le cédant, le franchiseur mais aussi sur son banquier.

L’aide du franchiseur dans le cas d'une reprise

Chez Beauty Success, l’aide intervient à différents niveaux dans le cas des prises de point de vente. Tout d’abord, l’enseigne a pensé à baisser son droit d’entrée qui passe de 12 000 euros dans le cas d’une création à 5 000 euros en cas de reprise. « Nous pouvons aussi aider le futur franchisé à augmenter ses fonds propres. Notre objectif, c’est de conserver nos bons emplacements et les belles entreprises développées par nos franchisés », raconte Vincent Bénard. Un fait confirmé par Antoine Warein : « Nous ne souhaitons en aucun cas voir nos zones de chalandise partir à la concurrence et nous faisons tout pour trouver le bon partenaire. »

Comment trouver une franchise à reprendre

La reprise en franchise constitue un marché caché. « Un grand nombre de franchisés cède leurs affaires à leurs enfants. Les opportunités restent rares et la demande de confidentialité est forte. Les franchisés qui souhaitent vendre restent souvent discrets car ils ne veulent démotiver leurs équipes et ne pas perdre de client », témoigne Miguel Lauga du CRA. Chez Midas, une communication spécifique est mise en place en cas de reprise de manière à ne pas trahir la volonté de confidentialité des cédants. Pour trouver son affaire, il faut donc aller à la rencontre des franchiseurs. Ces derniers désirent connaître les porteurs de projet avant de leur proposer des offres de reprise. « Nous nous attachons à la cohérence du projet. Nous regardons l’âge du futur franchisé, son parcours, ses ambitions, ses besoins personnels… Leur dimension entrepreneuriale doit être forte», explique Isabelle Mirocha chez Midas. « Quand un repreneur vient nous voir, nous lui proposons une rencontre avec le développeur puis une immersion avant de lui proposer les opportunités de reprise », indique Vincent Bénard chez Beauty Success.

Quel profil pour reprendre une franchise

Pour Miguel Lauga du CRA Paris, le profil d’un franchisé repreneur est le même qu’un franchisé classique. « Il faut dans tous les cas avoir un esprit entrepreneurial et aimer la vente et le management. » Reste une difficulté. « Dans le cas d’une reprise, le repreneur doit être à 100% tout de suite car l’activité est déjà existante et il faut être prêt à monter en puissance rapidement », conclut Daniel Ballester du CIC.


Propos recueillis sur Franchise Expo Paris lors de la conférence « Reprendre une franchise : conditions, profil, opportunités au sein des réseaux. »

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