Interview franchise Saint Preux
David HOLDER - le
David HOLDER : Il s’agit bien entendu d’intensifier nos implantations, mais aussi de les rendre plus qualitatives. Lorsque nous cédons une succursale à un franchisé, il réalise un CA supérieur de l’ordre de 15 à 30 %, simplement parce qu’il est plus motivé qu’un salarié. De plus, dans un groupe comme le nôtre, il est difficile de trouver du personnel motivé qui adhère pleinement à une philosophie d’entreprise. Dans un point de vente, franchisé, c’est plus facile.
Je cours après l’excellence et j’ai du mal à y arriver avec des salariés. En France, il y a un réel problème. La culture du travail bien fait est en train de disparaître.
Pour expliquer un peu notre « culture », il faut se souvenir que nous sommes boulanger depuis plus de 200 ans, avec un réel savoir faire artisanal, qui demeure et auquel nous tenons absolument et qui nous confère une réelle légitimité dans notre métier.
Lorsque nous avons créé les premiers magasins Paul, ils l’ont été avec ce souci de demeurer des artisans boulangers. Il nous semblait difficile d’imposer notre savoir-faire à des partenaires extérieurs, sans prendre le risque de perdre un peu notre âme.
Ce choix nous a donc permis de parfaitement maîtriser notre développement. Mais le contexte familial du groupe présente bien entendu quelques inconvénients
Des moyens financiers limités
Une culture et des structures franco-françaises
Pas de ressources humaines suffisantes pour un développement international.
Pour poursuivre l’expansion entamée, nous nous devons d’être présents à l’export. Et là, les alliances sont incontournables.
Notre croissance à l’export sera donc conduite en partenariat avec des groupes locaux. Mais ces partenaires doivent « tomber amoureux » de nos concepts et de la qualité des produits. Je vois trop d’enseignes françaises, notamment en boulangerie, implantées au Japon, qui perdent leur âme, leur identité. Les concepts sont progressivement modifiés par les franchisés locaux qui changent les recettes de fabrication, proposent des pâtisseries japonaises… Petit à petit, ce qui faisait l’originalité de la "French Touch" disparaît.
Notre partenaire japonais est propriétaire d’une chaîne de boulangerie. C’est un professionnel qui a bien compris l’importance du respect du concept initial. C’est d’ailleurs notre identité qui l’a séduit.
Au Moyen Orient, par exemple, notre partenaire est un professionnel du "retail". Il est déjà franchisé de Virgin, Zara… Au Maroc, ce sont des exploitants de supermarchés.
Concernant les USA, c’est un défi que nous nous lançons mon frère et moi. Nous sommes en cours de négociation avec un groupe américain pour l’implantation, (après 18 mois de test, qui démarrent dans les semaines qui viennent), d’un millier de magasins PAUL sur 10 à 15 ans. Les objectifs sont très ambitieux, mais c’est ainsi que nous pouvons intéresser des groupes locaux de qualité.
Nous connaissons bien les USA pour y avoir créé l’enseigne La Madeleine, cédée à un groupe local, puis reprise récemment par le groupe Le Duff. Cette expérience nous donne des atouts supplémentaires.
Avez-vous apprécié cet article ?
En votant vous nous aidez à améliorer la qualité du contenu du site.
Les franchises qui recrutent dans le même secteur :
Pour créer une franchise Saint Preux il faut un apport personnel de 76 200 €. Vous souhaitez créer une entreprise dans le secteur Franchise boulangerie
Découvrez les chaines spécialisées sur la page franchise Franchise boulangerie
Apport 95 000 €
Apport 30 000 €
Apport 60 000 €
Apport 100 000 €
Apport 80 000 €
Apport 120 000 €