Depuis plus de 30 ans, La Croissanterie est un acteur clé de la restauration rapide à la française. Fondateur du concept en 1977 et actuel Président, Jean-Luc Bret nous accueille dans l’un de ses restaurants, Avenue de Wagram à Paris.
Il nous dévoile en exclusivité les priorités stratégiques du réseau.
Ambitions affichées : poursuivre l’évolution du concept et privilégier le développement en franchise en centre-ville !
Samuel Burner : La Croissanterie fait partie des précurseurs de la restauration rapide à la française. Pouvez-vous nous rappeler les fondamentaux du concept ?
Jean-Luc Bret : Le concept La Croissanterie a été créée en 1977, sur une idée relativement simple : proposer tout au long de la journée des viennoiseries de qualité.
Pour y parvenir, La Croissanterie a donc choisi de les cuire au fur et à mesure,
ce qui était loin d’être le cas à cette époque chez la plupart des boulangers.
La Croissanterie a également surfé sur une autre tendance de fond : la déstructuration de la cellule familiale. A cette époque, il n’y avait que des cafés ou des brasseries pour prendre son petit déjeuner, soit des endroits peu agréables pour les femmes ou les ados. Il y avait incontestablement une opportunité à saisir !
Au début des années 90, La Croissanterie a proposé une ligne de sandwiches nous permettant de développer l’activité du midi.
En 1995-96, nous avons enrichi notre offre avec des Salades et des Assiettes « Bien-être ».
En 1999, La Croissanterie choisit pour signature « Le Goût du Naturel » : une signature qui exprime pleinement l’évolution de La Croissanterie sur les thèmes de la naturalité, de l’équilibre, des saveurs.
Comment définiriez La Croissanterie d’aujourd’hui ? Combien l’enseigne compte-t-elle de points de vente ? Avec quels types d’implantation ?
Nous avons créé notre propre Observatoire de tendances. Nos Lignes-Produits évoluent ainsi en permanence pour mieux répondre aux attentes de nos clients et aux tendances de consommation.
Notre stratégie d’hyperchoix et de segmentations maximum est la formule gagnante. Ainsi avons-nous aujourd’hui élargit notre offre à des tartes du Marché, des Salades de pâtes et des gratins de légumes … toujours au Goût du Naturel !
Avec un marketing créatif et un positionnement pertinent, 80% des produits vendus actuellement n’étaient pas à la carte il y a cinq ans !
Nous sommes également très attentifs à la sélection de nos produits et de nos producteurs offrant ainsi des garanties irréprochables de traçabilité, de sérieux et d’éthique.
Aujourd’hui, La Croissanterie compte 180 points de vente, dont 2/3 sont exploités en succursales et 1/3 en filiales. 70% des ces établissements sont implantés dans des centres commerciaux, 20% en centre-ville et 10 % dans des lieux de transport.
Quelle va être votre stratégie de développement en franchise ? Quels sont aujourd’hui vos cibles prioritaires d’implantation ? Quid de la difficulté à trouver des emplacements ?
A terme, le poids des centres commerciaux va diminuer au sein de notre parc. Nous allons privilégier le développement en centre-ville et dans les lieux de transport.
En cœur de ville, l’axe majeur de notre expansion en sera la franchise.
Dans ces lieux - rues piétonnes, centres commerciaux de centre-ville - notre concept appelle à des emplacements de 100 à 150 m2 situés dans des lieux à fort trafic et avec la crise, de belles opportunités sont actuellement à saisir !
Notre Service immobilier dédié aide les partenaires franchisés dans leur recherche d’emplacement. Dans certains cas, le réseau peut également procéder à la cession d’unités en filiales, en vue de leur transformation en franchise.
Existe-t-il un profil type de candidat à la franchise ? Quel investissement moyen, doit-il prévoir pour se lancer ?
Il n’existe pas à proprement parler de profil type pour devenir partenaire franchisé La Croissanterie. Le candidat doit néanmoins avoir la fibre commerciale et être passionné par ce qu’il fait. Nos franchisés étant des exploitants et non de simples investisseurs, ils doivent avoir envie de s’impliquer dans la vie et l’animation de leur point de vente.
Quelque soit son profil, chaque partenaire franchisé reçoit une formation obligatoire de 10 semaines. Les salariés du franchisé reçoivent également une formation de 3 semaines dans l’une de nos succursales.
Pour un point de vente de centre-ville (100 à 150 m² en moyenne), le candidat-Franchisé doit prévoir un investissement de 200 000 à 250 000 €, pour un chiffre d’affaires moyen de 350 000 à 500 000 €.
Quels objectifs de développement vous fixez-vous pour 2009 et les années suivantes ?
En 2007, nous avions inauguré 18 points de vente et 12 en 2008. Sur l’ensemble de cette année, nous prévoyons ainsi d’ouvrir entre 8 et 10 nouvelles unités, dont 70% en franchise.
Nous sommes également sur le point de signer un contrat de partenariat, avec un grand groupe pétrolier. Il va booster notre développement des mois à venir. Mais je vous en dirais plus à la rentrée lorsque cet accord sera rendu public !